Le 150ème anniversaire de la gare de Quimperlé a permis de rappeler l’histoire de notre région. Par leur emplacement, la gare de Quimperlé, comme celle de Bannalec, ont contribué à façonner la ville. Les services rendus par le train ont été, dans notre secteur, au cœur de mobilisations exceptionnelles de défense des arrêts.
Certaines interrogations se sont faites jour récemment à propos du maintien des arrêts TGV et même de l’avenir de nos gares. Pour les dissiper, j’ai souhaité inviter Gérard Lahellec, Vice-président du Conseil Régional en charge des transports, ce 5 novembre à Quimperlé.
Il a d’abord rappelé l’engagement important du Conseil Régional dans les infrastructures ferroviaires et notamment dans la rénovation des gares. Celle de Quimperlé, en cours de modernisation et de mise en accessibilité pour les handicapés, en est un bon exemple. Depuis 2004, la progression du nombre de voyageurs est très importante et de plus en plus de Bretons voyagent en train. Gérard Lahellec a d’ailleurs salué l’effort du Pays de Quimperlé en matière de transports en commun (TBK) et les projets de pôles d’échanges multimodaux de Quimperlé et de Bannalec.
Revenant sur l’objectif de Bretagne Grande Vitesse (BGV) de mettre Quimper et Brest à trois heures de Paris, il a insisté sur le fait que nous atteindrions 3h10 pour ces deux villes de l’extrême-ouest en 2017. C’est la résultante des travaux actuellement en cours à l’est de Rennes et qui représentent 4000 emplois. En moyenne, tous les TGV arrivant en Finistère, gagneront 50 minutes.
Autre nouvelle importante, aucun arrêt TGV existant ne sera remis en cause. Ce qui ne veut pas dire que tous les TGV s’arrêteront partout, mais que les arrêts existants seront maintenus. C’est une nouvelle importante pour le Pays de Quimperlé.
Enfin, revenant sur le rapport “Mobilité 21” de la commission Duron, Gérard Lahellec nous a éclairé sur le Débat Public qui se tiendra dans la seconde partie de 2014 en Bretagne. Il s’agira de définir les voies et moyens permettant de descendre en dessous des 3h10 pour Brest et Quimper, mais aussi d’améliorer la desserte Rennes-Nantes. Pour la Région, ces trois objectifs (Brest, Quimper et Nantes) doivent être poursuivis concomitamment et solidairement. Gérard Lahellec a rappelé qu’une solution qui laisserait de côté l’une de ses trois destinations ne serait pas soutenue par la Région.
C’est dans le cadre de ce Débat Public qu’est née la possibilité de créer un “shunt” entre Lorient et Quimper. Cette portion de voie nouvelle laisserait de côté les gares de Quimperlé et de Rosporden. Franchissant des espaces naturels sensibles, des estuaires ostréicoles et des zones habitées, ce tracé a soulevé bien des interrogations. Mais Gérard Lahellec nous a rassuré en soulignant qu’un Débat Public n’est pas une enquête publique. Il ne s’agit pas d’un projet ficelé, mais d’un processus exploratoire devant mettre sur la table tous les scénarios possibles, même les plus aberrants…
Au final, l’échange que nous avons eu a permis de montrer que la gare de Quimperlé a encore un bel avenir devant elle, avec des arrêts TGV maintenus et des arrêts TER étoffés. Une bonne nouvelle, essentielle pour que la Cocopaq continue son travail d’aménagement du territoire autour d’une ville-centre redynamisée.
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