J’ai récemment écris au Préfet de Région et au Président du Conseil Régional pour attirer leur attention sur les difficultés que rencontre l’élaboration des zones de développement éolien (ZDE) du Pays de Quimperlé. Ces difficultés sont de nature à remettre en cause l’esprit et les objectifs du Pacte électrique breton qu’ils ont cosigné.
En 2005, la Cocopaq a engagé une concertation publique pour l’élaboration d’un schéma de développement éolien, approuvé en juillet 2006. Une analyse drastique de l’urbanisme, des contraintes environnementales, paysagères, patrimoniales ou encore des servitudes diverses conduisait à déterminer 14 sites potentiels. La loi ayant introduit le principe de zones de développement éolien (ZDE), l’Etat nous a demandé de nous y conformer. Le dossier a été transmis le 8 juillet 2010.
La Commission départementale de la nature, des paysages et des sites du Finistère a été saisie le 1er février 2011 de ce projet. Ce fut, pour les élus, l’occasion de découvrir les premières analyses du service instructeur. Pour les ZDE situées sur des communes littorales, il invoque la jurisprudence « Leloustre », qui met en avant la nécessité d’implanter des éoliennes en continuité d’urbanisation selon les prescriptions de la loi Montagne, jumelle de la loi Littoral, ce qui s’oppose à l’obligation d’éloignement des habitations contenue dans la loi Grenelle 2. Le service en déduit qu’il n’apparaît donc pas opportun de créer des ZDE sur le territoire des communes littorales… Les autres ZDE font l’objet de divers commentaires, dont il ressort que des contraintes patrimoniales, qui ne nous avait jamais été signalées et n’avaient pas bloqué d’autres projets dans le même secteur, nous sont tout à coup opposées.
Cela nous inquiète. Alors que nous élaborons notre Agenda 21, qui fixe comme première priorité l’atteinte de l’autonomie énergétique pour le Pays de Quimperlé, la réalisation des ZDE permettrait l’installation d’une puissance maximale de 93,5 MW. Celle-ci correspond à la consommation des ménages du territoire, chauffage compris, soit 53 000 habitants.
Le Pacte électrique breton repose sur trois piliers : maîtrise des consommations d’électricité, développement des énergies renouvelables et sécurisation de l’approvisionnement électrique. Le second pilier est le déploiement massif des énergies renouvelables afin d’augmenter la part de production électrique de la Bretagne (34 % d’autonomie à l’horizon 2020, contre 8,5% aujourd’hui) et de répondre aux objectifs du Grenelle de l’environnement. Selon le Pacte, l’atteinte de cet objectif mobilisera tous les types de filières (éolien terrestre et offshore posé et flottant, énergies marines, photovoltaïque, biomasse…) avec un objectif de puissance installée de 3 600 MW en 2020, soit 4 fois plus qu’aujourd’hui. Dans ce total, nous avons noté que l’Etat et la Région souhaitaient l’installation de 1800 MW d’éolien terrestre en 2020. Notre dossier s’inscrit dans cette ambition.
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