Alors que la rentrée sera marquée, en Pays de Quimperlé, par l’ouverture de la piscine intercommunale de Kergoaler, l’actualité des derniers jours d’été a vu nos rivières passer au premier plan.
C’est pourquoi j’ai tenu aujourd’hui à rencontrer la presse pour mettre les choses à plat, accompagné de Marcel Jambou, Vice-président de la Cocopaq et Président de la Commission Locale de l’Eau de l’Ellé-Isole-Laïta, instance chargée de la mise en œuvre du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (Sage).
Nous avons commencé par indiquer que la Communauté de communes a porté plainte contre X suite à la pollution, la semaine dernière, du Ster-Goz. C’est la première fois que la Cocopaq entame ce type de démarche. Nous le faisons car cette pollution, due sans doute à une pisciculture, vient contrarier nos efforts pour ce cours d’eau exceptionnel. Une équipe de salariés de la Communauté s’occupe de la restauration et de l’entretien des rives du Ster-Goz et un contrat conchylicole engage des moyens financiers importants pour améliorer la bactériologie des eaux de l’Aven, dont le Ster-Goz est un affluent.
Hier, un témoignage de professionnels de la pêche et de la conchyliculture faisait état d’une présence inquiétante d’algues vertes à l’embouchure de l’Aven et du Merrien. A la suite des débats qui ont marqué l’été en Côtes-d’Armor, il y avait de quoi faire planer la menace de marées vertes sur nos côtes. Nous avons donc tenu à rappeler que les nitrates sont en diminution constante sur ce bassin versant. Ils ont baissé de 10 mg/l de 1995 à aujourd’hui. Il en va de même de l’azote d’origine agricole. Par contre, après vérification auprès du Centre d’Etude et de Valorisation des Algues (Ceva), qui est chargé de la veille sur ce phénomène, il apparait que la présence d’algues vertes sur nos côtes est effectivement plus forte cette année. Pas d’alarme, mais une vigilance nécessaire, que nous assumerons.
L’agrandissement du port du Pouldu, côté Guidel, a fait aussi couler beaucoup d’encre. Nous avons souligné que le Sage a permis de prendre toutes les précautions pour que cette extension ne soit pas préjudiciable à la qualité de l’eau de l’estuaire. Pour l’aspect sédimentologie, qui est plus délicat, nous avons annoncé que la Communauté de communes prendrait l’initiative d’une rencontre des acteurs de ce dossier avec nos interlocuteurs de Cap l’Orient dans les semaines qui viennent. Chacun doit pouvoir être informé sur ce dossier pour prendre position en toute connaissance de cause. Le Sage, désormais opposable, fait que la Commission Locale de l’Eau se prononcera, en temps voulu sur ce projet.
Enfin, concernant les projets de carrière des groupes Eurovia et Pigeon à Arzano, j’ai fait état de la réponse que m’a faite le Préfet le 13 août, suite à mon interpellation du 31 juillet. Il m’indique qu’aucun dossier n’est aujourd’hui déposé. A ma demande, il précise que si un dossier était déposé, il donnerait lieu à une enquête publique d’un mois, à l’avis du conseil municipal d’Arzano, à l’avis de la Commission départementale des sites et à l’avis de la Commission locale de l’eau au titre du Sage. Si le projet incluait le moindre élément contradictoire avec l’objectif du Sage, à savoir protéger la merveille qu’est l’Ellé, la Commission locale de l’eau ne manquerait pas de le relever. Bref, nous serons particulièrement vigilants sur ce dossier, s’agissant d’un cours d’eau, qui, avec le Ster-Goz, sert de mètre-étalon pour la bonne qualité biologique de l’eau sur l’ensemble du bassin Loire-Bretagne.
En montrant que la Communauté de communes, via ses différents outils (Sage, contrat conchylicole, contrat de restauration et d’entretien, etc.), est attentive aux questions d’eau, nous voulions souligner que nous sommes désormais à la fin d’un cycle. Celui-ci a vu se construire, patiemment, un acteur territorial unique à qui incombe aujourd’hui la veille et l’entretien. C’est un changement majeur, qui s’est fait sans bruit. C’est une garantie écologique concrète !
Les commentaires récents