Jeudi 6 novembre, les adhérents du PS sont invités à exercer leur souveraineté et à départager, sur le fond, 6 orientations différentes. Si nous ne pouvons que regretter la cacophonie, nous sommes fiers de la démocratie que permettent nos Congrès.
Cependant, en pleine crise financière, économique, sociale et environnementale, nos débats semblent décalés des soucis quotidiens de nos concitoyens. Chaque adhérent du PS est en droit de se demander pourquoi le Congrès se déroule si tard. Pourquoi, depuis 1 an ½, avons-nous laissé Sarkozy développer sa stratégie sans lui opposer une ligne refondée, légitimée par un vote des socialistes et développée par une direction renouvelée ?
Ce jeudi, nous avons l'occasion unique de peser sur l'orientation de notre parti.
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En votant pour la motion E, nous pouvons ouvrir nos portes à de nouveaux adhérents, au travers d'une refonte de nos modes d'adhésion et de débats.
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En votant pour la motion E, nous donnerons des responsabilités à une nouvelle génération, respectueuse de l'histoire de la gauche, qui sera à l'image de la France.
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En votant pour la motion E, nous permettrons l'espoir à gauche par une dynamique de mise en mouvement de l'ensemble de la gauche, politique, sociale, environnementale, ce que nous appelons « la gauche arc-en-ciel ».
Mais surtout, en votant, nous apporterons une réponse claire aux questions que se posent les Français :
Face à la crise sociale, nous devons exiger que les salariés soient sécurisés, bien formés et bien payés. Les mêmes qui parlent aujourd'hui de mettre des règles dans le système financier, ne peuvent pas continuer à casser les règles du code du travail. Les moyens existent. En supprimant le paquet fiscal, 8 millions de salariés pourraient bénéficier d'un 13ème mois.
Face à la crise économique, nous ne pouvons plus tolérer les délocalisations boursières. L'Etat doit demander aux entreprises, qui pratiquent de telles délocalisations, de rembourser la totalité des aides et des exonérations de cotisations. Proposons des fonds d'innovation et une banque publique d'aide aux PME ! Il y a des leviers considérables de croissance économique : habitat durable, éducation, santé, grandes filières industrielles, tout cela en luttant contre le réchauffement planétaire.
Face à la crise financière, nous devons exiger que les banques reprennent leur activité de crédit au service de l'économie, mais aussi que des sanctions réelles frappent ceux qui n'ont pas su résister à l'appât du gain. Le risque c'est que tout recommence, puisque rien ne change. Les traders sont toujours payés en fonction de l'argent qu'ils retirent des spéculations boursières, sans aucune pénalité quand ils font perdre de l'argent. Les actes doivent suivre les propos : lutte contre les paradis fiscaux, lutte contre la fraude fiscale, arrêt de la privatisation de La Poste, nouvelle gouvernance du secteur bancaire en faisant que l'Etat entre au capital des banques et y reste le temps nécessaire !
Face à la crise environnementale, des politiques publiques fortes sont incontournables. En taxant les super-profits des sociétés pétrolières, la France peut trouver les ressources nécessaires à l'éco-habitat et au développement d'une économie respectueuse de la Terre et des générations futures.
Le Congrès de Reims doit porter un message fort à un pays qui doute et souffre.
Par leur vote, les socialistes peuvent redonner un outil et une voix à nos concitoyens !
A quelques heures du résultat des élections aux Etats Unis, j'ai simplement envie de dire : "Yes we can" changer en profondeur la PS avec la motion E !
Rédigé par : Stéphane | 05 novembre 2008 à 00:09
stephane tu dois te tromper, c'est avec la motion D que le PS changera en profondeur ! ;)
Rédigé par : manu | 05 novembre 2008 à 13:23