Le blog de Nicolas Morvan

Cadeaux de Noël

Je suis un peu en retard pour le traditionnel billet sur les cadeaux de Noël. Loin de moi l'idée de vous dire de les acheter un Dimanche... Mais il reste encore Lundi et puis peut-être que certain d'entre vous auront des chèques livres...

Cette année, je fais simple en vidant mes étagères des derniers bouquins lus. A vous aussi de me conseiller d'autres ouvrages, qui m'auraient échappé.

Le plus sympa : Têtes de Bretons. Le portrait enlevé et rapide de 12 leaders politiques bretons. C'est joliment illustré par Nono et l'auteur, Michel Rouger, nous présente des hommes et des femmes comme nous les voyons rarement.

L'essentiel : Pourvu que ça dure ! de Jean-Claude Pierre. Qu'est-ce que le développement durable et solidaire ? N'a-t-il pas été récupéré et transformé en slogan publicitaire ? Pourquoi est-il urgent d'agir ?

L'alarmiste : Le Littoral agressé d'Yves Lebahy et Ronan Le Délézir. Quels sont les mécanismes d'exclusion en oeuvre sur le littoral breton ? Comment y mettre fin en inventant des politiques publiques et en mobilisant les citoyens pour sauvegarder cet espace unique ?

Le plaisant : Les grands discours socialistes français du XXème siècle, présenté par Mehdi Ouraoui, enseignant à l'IEP Paris. Jaurès, Guesde, Blum, Lagrange, Mitterrand, Rocard, Jospin, Royal... Un vrai plaisir au vu des commentaires de l'auteur, situant la parole dans son contexte.

Les incontournables : Ma candidate, de Mennucci, de François à Ségolène, de Rebsamen, Règlement de comptes, de Julien Dray, Ma plus belle histoire c'est vous, de Ségolène Royal. J'avoue avoir aussi lu L'impasse, mais je pense qu'elle est contournable...

Pour le plaisir : Alexandre Le Grand de Gérard Colin. C'est un livre charpenté et dense, mais qui n'a jamais rêvé des aventures d'Alexandre ? Pour rester dans l'Antiquité, mais dans un tout autre genre, puisqu'il s'agit de BD, je vous conseille une nouvelle série, Les Aigles de Rome. Le premier tome est très prometteur. Et bien sûr, l'indispensable série télé Rome...

Taol Kurun

Aujourd'hui, conférence de presse de lancement de Taol Kurun. L'occasion d'écouter Fanny Chauffin, sa directrice, détailler à toute vitesse l'impressionnant programme qui va faire vibrer le territoire de la Communauté de Communes du Pays de Quimperlé du 4 janvier au 3 février.

Le concept ? Un festival associatif, d'éducation populaire où le public participe à la construction culturelle. Un festival breton en Bretagne et en hiver (il n'y a pas qu'en été et qu'avec les touristes que l'on s'amuse). Un festival en breton, en français, en plein de langues vivantes, gaies, tristes, pétillantes...

Le thème ? Du rire aux larmes ! Du rire avec des conteurs, un clown, des Ramoneurs de Menhirs, des films sur des légumes, des chansons, de la musique et de la danse. Des larmes avec de la poésie, des conférences sur l'avenir de l'humanité, la nature, la langue bretonne, de la musique et de la danse.

Allez faire un tour sur leur site et celui de la Cocopaq pour réserver vos soirées.

Menaces sur les lycées

Demain, je suis invité à participer à une petite cérémonie au Lycée de Ros Glaz à Quimperlé. Il s'agit d'encourager les jeunes qui ont choisi la voie des études professionnelles en les mettant en lien avec des chefs d'entreprise, des élus, des responsables administratifs. Mais cette année, cette visite se déroulera dans un contexte particulier, puisque depuis des semaines, les lycéens sont mobilisés contre la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans.

Le Ministre a annoncé cette réforme par le biais d'une circulaire. Il s'agit de supprimer les Brevets d'études professionnelles et les Baccalauréats professionnels, cursus en 4 ans, pour les remplacer par un seul cursus d'études professionnelles en 3 ans, conduisant au nouveau Bac Pro. L'absence de concertation laisse penser qu'il s'agit là d'une simple mesure budgétaire et non d'un soucis pédagogique.

En Bretagne, plus de 250 formations seraient ainsi modifiées, dont 240 dans les lycées publics. Dans ces derniers, ces modifications entraînent la fermeture de 39 divisions. Ces dispositions auront des répercussions importantes, en augmentant le nombre de jeunes sortant de l'école sans qualification.

De plus, bien que tous les effets de ces propositions n'aient pu être évalués compte tenu de la soudaineté de l'annonce, les conséquences matérielles en termes d'équipement et d'immobilier dans les lycées seront certainement très lourdes à supporter financièrement pour le Conseil Régional. A ce titre, comme l'a déclaré mon collègue Jean-Claude Lessard lors de la dernière session du Conseil Régional, il apparaît aberrant que l'hébergeur ne soit pas consulté sur les modifications de l'hébergement. Le Président Le Drian a d'ailleurs saisi le Recteur en novembre, sans réponse.

C'est pourquoi le Conseil Régional demande aux Ministres concernés (Éducation et Agriculture) de surseoir à toute décision. Nous leur demandons l'engagement d'une véritable concertation associant l'ensemble des organisations représentatives des partenaires de la formation des jeunes.

Rire ou pleurer ?

Il y a une grande continuité dans les derniers actes de Nicolas Sarkozy : voyage en Chine sans la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, félicitations à Poutine, accueil en grande pompe du colonel Kadhafi le jour même de la journée des Droits de l'Homme.

Cette continuité a été opportunement cachée par le vibrant appel à la libération d'Ingrid Betancourt, qu'il faut saluer. Souhaitons qu'il trouve une utilité diplomatique, tant les FARC semblent insensibles, y compris à la magie de Noël...

Plus sérieusement, notre Président redessine une forme de realpolitik cynique, qui applique à la politique internationale de la France la recette qu'il avait administré au pays lorsqu'il était Ministre de l'Intérieur : ne pas tenir compte des Droits de l'Homme. Tout ceci est bien entendu en totale rupture avec ses promesses de campagne et doit mettre dans l'embarras nombre de ses soutiens de l'époque (encore que...).

Ainsi, au nom de l'intérêt économique du pays, voici que la France doit dérouler le tapis rouge à n'importe quel dictateur, se féliciter de manquements graves à la démocratie, passer outre l'occupation du Tibet, la mainmise policière sur les populations, etc. Je ne sais pas s'il faut en rire (jaune) ou en pleurer !

Rennes Métropole

Du fait de travaux de rénovation dans les locaux du Conseil Régional, rue de Courcy, nous avons passé notre session de décembre, Jeudi et Vendredi, dans le nouvel Hôtel de Rennes Métropole.

Nous avons d'ailleurs décidé Vendredi de commencer des négociations visant à rassembler les services de la Région sur la nouvelle Zac de la Courrouze. En effet, le site principal du Conseil Régional, situé avenue du Général Patton et mis en service en 1996 est trop petit. Prévu pour une administration de 250 agents, il doit aujourd'hui répondre aux besoins de services centraux composés de 600 agents, devant en plus gérer des personnels sur toute la Bretagne (TOS, ports, canaux, etc.). C'est ce que nous appelons passer d'une administration de mission à une administration de gestion.

Les locaux de Rennes Métropole, inaugurés en septembre dernier, sont situés dans le quartier de l'Alma. Ils viennent rééquilibrer la localisation des institutions dans la capitale régionale. Ils soulignent aussi les efforts de renouvellement urbain, que mène la Ville de Rennes avec la Zac Clémenceau. Par sa taille, l'édifice surprend le passant. Les architectes, Patrick Berger et Jacques Anziutti, disent l'avoir souhaité à l'échelle de Rennes et de Rennes Métropole. Il exprime donc une valeur symbolique forte, avec un rez-de-chaussé mèlant intimmement accueil du public et délibération des élus. L'ensemble ne laisse pas indifférent. Ce bâtiment montre l'importance de l'architecture pour construire la ville et exprimer un projet politique. Souhaitons que nous y pensions au moment de choisir, dans plusieurs mois ou années, l'architecture de notre nouvel hôtel de Région...

Pour en savoir plus sur ce bâtiment, cliquez ici.

Délestage

La session du Conseil Régional de Jeudi et de Vendredi a été l'occasion d'organiser notre débat d'orientation budgétaire. Il s'agit de débattre de nos contraintes, de notre potentiel et de nos orientations politiques pour l'année à venir. Ensuite, le budget viendra traduire ces débats en acte.

A nouveau, nous avons constaté les conséquences pour notre collectivité du repli de l'Etat. Plus de 55% de notre budget est composé de dotations d'Etat. Il est donc contraint, car nous ne maitrisons pas son évolution. De plus, à force de cadeaux fiscaux, l'Etat ne peut plus et ne veut plus assumer ses responsabilités face aux collectivités locales, nous devons donc nous accommoder de ressources insuffisantes alors même que nos compétences augmentent, le délestage de compétences nationales continuant.

Quelques exemples récents :

L'Etat nous a décentralisé la gestion des ports de commerce, dont le coût de maintenance en Bretagne représente 20 millions d'euros. Pour autant, il nous attribue seulement 1,5 millions d'euros à ce titre...

De même, le Contrat de Projet 2007-2013 passé entre l'Etat et la Région est en recul de 100 millions d'euros par rapport au CPER précédent.

Et on pourrait multiplier à l'infini cette démonstration.

Nous devrons donc avoir une gestion rigoureuse de nos deniers afin d'honorer nos missions et de mettre en œuvre le projet politique que nous avons proposé aux bretons (EPF, LGV, solidarité territoriale, gratuité des manuels scolaires, excellence environnementale, etc.).

Mais au-delà, en ouverture de nos travaux, Jean-Yves Le Drian a tenu à souligner que les trois associations d'élus locaux (association des Maires, des Départements, des Régions) défendaient désormais une position commune en matière de réforme fiscale. Ils souhaitent une véritable autonomie fiscale passant par un lien entre l'impôt et les compétences, une prise en compte réelle du revenu dans l'assiette des impôts locaux et enfin une péréquation entre les territoires. Cela permettrait à la fois la lisibilité pour les citoyens, la justice fiscale et la solidarité territoriale. La réforme est donc aujourd'hui possible et la balle est dans le camp du gouvernement.

Reprise

Je vous avais prévenu, mon absence du net allait être longue. Reprenons donc où nous nous étions quittés en marquant une courte pause par rapport à l'actualité politique et sociale.

 

Il y a eu beaucoup de pluie le week-end dernier. Du coup, cela me fait penser à deux belles chansons qui résument bien ces deux jours d'exception.

 

Brassens_Le parapluie
envoyé par kitsch

 

 

Bella Ciao - Modena City Ramblers
envoyé par williamoff

Saint-Nicolas

Comme vous avez pu le remarquer, je n'ai pas beaucoup de temps ces jours-ci pour alimenter ce blog. Cette indisponibilité va encore se prolonger quelques jours...

Du coup, je vous propose, chers lecteurs, à l'occasion de la Saint-Nicolas et pour marquer les 7 mois de mandat de Nicolas Sarkozy, de me donner votre avis sur les questions suivantes :

Plus de 6 mois après quel bilan ?
Plus de 6 mois après quels changements ?
Plus de 6 mois après où est et où en est la gauche ?