Un beau 1er mai. La journée a commencé par un petit tour de marché à Moëlan-sur-Mer. Beaucoup de personnes ont fait leur choix et si on sent une saturation, nous avons aussi reçu de nombreux messages d'encouragement.
Ensuite, cap sur le rassemblement des syndicats à Quimperlé. Après des mois de négociations pour obtenir que les plans sociaux de Nestlé, PDM et Volaven permettent aux salariés de garder leur dignité, ce 1er mai était attendu. Mais, surprise, la plupart des participants ont mis l'accent sur le second tour de l'élection présidentielle et ses enjeux.
Comme le dit Bernard Thibault, secrétaire général de la Cgt, ce 1er mai a permis de rappeler «l'importance des libertés syndicales dans toute démocratie», droits que «les salariés ne se laisseront pas reprendre». Le CPE, le CNE, la place inquiétante prises par les théories réactionnaires du Medef dans le programme de l'Ump, la stratégie d'opposition entre les salariés d'un côté et les chômeurs de l'autre, la mémoire des réformes Balladur et Fillon des retraites, toutes ces questions étaient ce matin au coeur des discussions.
Enfin, rassemblement de soutien à Alain Menjadeu et à sa famille. Buvette, crêpes, musique, en quelques jours les citoyens quimperlois et Resf ont réussi leur pari : faire vivre une belle solidarité autour de cette famille menacée d'expulsion. Là encore les inquiétudes étaient vives, mais l'ambiance festive dominait (si quelqu'un à les photos, je suis preneur).
En rentrant, j'entendais que François Chérèque, leader de la Cfdt, prévoyait qu'il y aurait des mouvements sociaux dès la rentrée prochaine si, en cas de victoire de Nicolas Sarkozy, le gouvernement mettait en oeuvre sans concertation un train de mesures "sociales".
Il répondait à François Fillon, qui se croit déjà Premier Ministre, et qui dit que dès le mois de juillet, son "gouvernement décidera tout seul, par la loi, sur le temps de travail, sur le cumul emploi-retraite, sur le service minimum, sur d'autres sujets concernant le social". Et Chérèque de tonner "Je préviens M. Fillon, s'il utilise cette méthode, qui est la méthode du CPE, eh bien il y aura des mouvements sociaux dès la rentrée prochaine et la Cfdt ne restera pas inerte".
Pourtant, pour empêcher ça, il existe un moyen simple, démocratique et non-violent. C'est un petit bout de papier blanc sur lequel est imprimé le nom de l'espérance. Dimanche, il nous attend. Les Français sauront-ils le saisir ?
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