Mardi, Nicolas Sarkozy animait un meeting breton à Lanester. Une déclaration a beaucoup choqué : "Je veux dire ici, aucune violence n'est jamais acceptable dans la République, mais je ne mettrai jamais sur le même plan la colère des pêcheurs qui ne veulent pas mourir et la violence gratuite des fraudeurs et des voyous".
Ces propos peuvent surprendre, quelques temps après les évènements de la Gare du Nord. Ceux-ci signent l'échec de Nicolas Sarkozy, puisque son seul exploit aura été de dresser la population contre la police. Pourtant, le candidat-sortant multiplie les attitudes de fermeté au niveau national. En Bretagne, il fait l'inverse et se transforme en chef tolérant pour les débordements des pêcheurs et sans doute aussi des agriculteurs...De quoi avoir le tournis.
D'autant, que beaucoup ici se souviennent des débordements de 1994. Les pêcheurs réclament le soutien des prix et la lutte contre les importations illégales. Ils manifestent à Rennes pour obtenir un signe d'Edouard Balladur, Premier Ministre, qui y est en déplacement. 10 heures de siège, des hospitalisations, deux amputés, Edmond Hervé mollesté et enfin le Parlement de Bretagne incendié. Sa reconstruction a duré 10 ans et aurait coûté 60 millions d'euros, dont 55 millions aux contribuables.
Avouons que si Nicolas Sarkozy est un tant soit peu tolérant pour ce type de violences, qui ne servent pas des professionnels qui souffrent, il y a de quoi s'inquiéter.
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