Ce soir, j'ai fait comme François Bayrou sur la photo et je suis parti en expédition pour comprendre son positionnement...
Son programme paraît généreux et l'on nous dit, à l'image de Chevènement en 2002, qu'il séduit les français. L'idée est vieille comme la politique : dépassons les clivages droite-gauche, tendons-nous la main par-delà nos différences !
Tout ceci est bien, mais pour faire quoi ? Pour amplifier la solidarité ou pour accélérer le libéralisme ? Cela François Bayrou ne le dit pas.
Il escamote le débat. Exemple ce soir sur France 2. Arlette Chabot "Supprimez-vous le CNE en cas de victoire aux présidentielles ?" Francois Bayrou "Non, je le laisse encore pendant un an et j'en tire un bilan, comme prévu dans la loi, et on verra si les salariés ont à s'en plaindre ou pas".
C'est la même chose sur la question de la diminution de la dette, dont il se croit le champion. Sans même rappeler qu'il a appartenu au gouvernement Balladur, qui a fait s'envoler la dette du pays, disons que l'UDF a voté toutes les lois de finances depuis 2002 au Sénat et trois sur cinq à l’Assemblée. Qu'elle n’a pas remis en cause la politique d’exonération de cotisations sociales, soit 99,5 milliards en cinq ans. Bref, un soutien presque total à la politique de l'UMP.
Et ne parlons pas de son travail de Ministre de l'Education sous Balladur : réforme de la loi Falloux contre la laïcité, projet de Contrat d'Insertion Professionnelle (CIP ou Smic-Jeune), promesse jamais tenue d'allocation d'étude, etc.
Bayrou, ce sont des idées généreuses, des propositions générales et des réalisations minimales. Tout cela devrait donc se dégonfler dans la dernière ligne droite.
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