Le blog de Nicolas Morvan

Réunion de Plounévézel

Dimanche, les socialistes du Finistère étaient réunis à Plounévézel près de Carhaix.

Matinée de travail sur les débats participatifs, l'organisation de la campagne. Repas chaleureux et hop, après-midi de réflexion sur le bilan des gouvernements Raffarin et De Villepin avec Marylise Lebranchu et Patricia Adam.

Puis une partie discours plus classique pour finir la journée avec Jean-Jacques Urvoas, Pierre Maille, Président du Comité de soutien pour Ségolène Royal en Finistère et enfin Jean-Yves Le Drian.

Vous trouverez ici l'allocution de Pierre Maille, que j'ai apprécié. Je lui laisse la plume :

"De même que le projet socialiste rassemble les socialistes, il nous faut maintenant rassembler les français autour du projet présidentiel. Nous sommes dans cette phase qu'a voulu Ségolène Royal : présentons le projet socialise aux français, débattons avec eux, écoutons-les, faisons remonter ce qu'ils disent lors des débats participatifs. C'est ainsi que Ségolène Royal pourra enrichir notre projet et construire le projet présidentiel [...]

Nous devons en travaillant autrement, retrouver la confiance des citoyens, leur redonner envie de croire en l'action publique. Nous devons les mobiliser contre l'indifférence ou pire le désespoir, faire reculer l'abstention. Ils nous montrent régulièrement leur capacité de mobilisation sur toutes sortes de causes. Ils veulent être écoutés, ils veulent faire connaître leur point de vue, faire part de leurs propositions. [...]

Nous devons convaincre par nos propositions et ne pas attendre, pour gagner, le rejet de la droite.

Nous gagnerons si nous réussissons à donner à nouveau envie et confiance dans la parole et l'action publiques. [...]"

Blog de campagne

Demain, pendant que quelques militants UMP assisteront au sacre de Nicolas Sarkozy par Nicolas Sarkozy, les socialistes finistériens se réuniront à Plounévézel, à côté de Carhaix.

Pourquoi là ? Tout simplement parce que nous avons souhaité par ce choix de localisation nous porter au coeur de la circonscription de Christian Ménard, homme fort de l'UMP en Finistère.

Notre réunion permettra de lancer la campagne présidentielle et législative. Nous serons d'ailleurs accueillis par Richard Ferrand, notre candidat, sur cette circonscription qui traverse le Finistère, de Carhaix à Ouessant en passant par Châteaulin.

Ce sera aussi pour nous l'occasion de lancer le site internet de campagne, réalisé par Sylvain Elies et Jean-Yves Cabon, et que je vous invite à découvrir ici.

Bretagne 2.0 : le très haut débit pour tous

Comme vous faites partie des français qui pratiquent internet (1 français sur 2 au-dessus de 15 ans), vous connaissez forcément le "Web 2.0". Non ?

Et bien ce concept désigne la nouvelle génération de sites et de services internet -comme les blogs- qui permettent à chaque internaute de créer du contenu et surtout d'interagir.

C'est qu'internet s'est totalement transformé : le nombre d'internaute a explosé et les services en ligne se sont diversifiés. L'heure est à l'interactivité totale, aux systèmes collaboratifs, aux sites communautaires, aux contenus générés par les utilisateurs. Internet n'est plus qu'un simple «tuyau» pour faciliter la transmission de données, mais une nouvelle manière d'échanger, de partager, de vivre en société.

Opportunément, la Région Bretagne a souhaité intituller sa nouvelle stratégie en faveur des Technologies de l'Information et de la Communication, Bretagne 2.0.

Le 22 décembre 2006, nous avons adopté cette nouvelle ambition : faire de la Bretagne une région pilote dans l’ère du numérique à très haut débit pour tous. Nous faisons ainsi de ce chantier un enjeu d'égale importance avec le TGV.

Bretagne 2.0 se décline en six grandes orientations :

Bretagne numérique pour tous : développer et promouvoir l’utilisation d’Internet auprès du grand public, des entreprises et des collectivités et résoudre le problème des « zones blanches » en permettant le haut débit pour tous.

Bretagne région de la connaissance : mise en cohérence et coordination et renforcement des usages dans le cadre de la formation tout au long de la vie; connexion des établissements dont les lycées en les raccordant au très haut débit.

Faire de la Bretagne le laboratoire de l’ultra haut débit : mise en place d'un réseau Recherche « ultra haut débit » afin de placer les établissements de recherche au premier plan mondial; développer les expérimentations autour de l’images et des réseaux en accompagnant le rôle de l’image dans le dimensionnement des réseaux à très haut débit.

Développer le potentiel numérique du territoire en définissant une stratégie public/privé de déploiement de la fibre optique pour que la Bretagne en raison de son histoire, de son savoir faire et de sa capacité à se rassembler autour d’un projet soit une région pilote sur le développement du très haut débit ; partager la connaissance des réseaux de télécommunications entre collectivités et coordonner la mutualisation du génie civil et des travaux

Assurer la mutation de Megalis : assurer la fin de Megalis « réseau » en définissant un plan de migration sur trois ans vers offres privées ou publiques; conforter la mission de développement des usages pour les communautés publiques.

L’e-administration régionale : rendre exemplaire l'institution régionale en diffusant les technologies de l'information et de la communication dans son fonctionnement doit être exemplaire dans ses usages d’Internet.

Pour engager ces chantiers, nous comptons mobiliser les moyens du futur Contrat de Projet Etat-Région, des fonds européens, mais surtout établir une concertation étroite avec les collectivités bretonnes et leurs partenaires, dans un esprit de co-construction que nous souhaitons très "2.0"...

Les voeux du Conseil Régional

Je ne vous avais pas encore parlé des voeux du Conseil Régional de Bretagne.

Cette année, ils se déclinent en version parisienne (cliquez sur l'image ci-contre et patientez un peu, vous verrez). C'est qu'en 2007, la Bretagne débarque à Paris pour se faire mieux connaître auprès d’un large public.

Durant quatre jours, du 12 au 16 septembre, la Bretagne dévoilera ses atouts économiques, touristiques et culturels. Sous le signe de la créativité et de l’innovation, cette manifestation veut mettre en avant des aspects pas toujours connus (ou reconnus) de la Bretagne du XXIe siècle. Enfin, le 16 septembre 2007, on retrouvera, en point d’orgue de cet événement multifacettes, un défilé de bagadous sur les Champs-Elysées.

Alors, rendez-vous à Paris en septembre 2007 ?

Le sacre

Le sacre de Sarkozy dépassera les 3,5 millions d'euros, ce qui représente le quart du coût total déclaré de la campagne de l'UMP. Certains parlent même d'un coût total de 5 millions d'euros.

Nicolas Sarkozy voulait réunir 100 000 personnes, mais la mobilisation n'étant pas au rendez-vous, il se contentera sans doute de quelques dizaines de millier de personnes pour sa démonstration de force.

On se souvient qu'en 2004, le congrès de l'UMP qui avait porté Nicolas Sarkozy à la présidence avait coûté plus de 4 millions d'euros. On en avait retenu le "bon courage mon papa" du fils de Nicolas Sarkozy, un moment hautement politique...

Je me demande ce qui pousse cet homme à de tels excès alors qu'il est sans concurrents dans son camp. Pourquoi une telle démesure ? En tout cas, avec un tel chef de parti, la rencontre gaulienne entre un homme et un peuple, ce "lien particulier" chanté par les gaullistes, est bien loin...

Les ruptures de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy est présent partout, tout le temps. Il applique les méthodes de Chirac en les adpatant à une société plus médiatisée et plus rapide. Du coup, les promesses pleuvent : « la fin des droits de succession », « plus d’égalité pour les retraites », « la liberté du choix dans le travail », « deux ans seulement pour accueillir ceux qui n’ont pas de toit », etc. Même la France qui souffre est évoquée dans les Ardennes, on se croirait revenu à la fracture sociale de 1995.

Le bilan des cinq années de gouvernement de la droite ne plaide pas pour lui. Pourtant, il a été Ministre à des postes très importants et préside le premier parti de l'Assemblée.

Au-delà de l'agitation et de la mauvaise foi, il est temps de faire la lumière sur ce qu'il pense. Son projet est libéral, atlantiste, communautariste.

Libéral car il souhaite le chacun pour soi en tournant le dos à la solidarité.

Atlantiste, il est proche des néo-conservateurs américains comme l'a montré son voyage aux USA. Comme eux, il souhaite se faire élire en surfant sur la peur.

Communautariste, il préfére l'assemblage des confessions à la Laïcité, chaque communauté gérant et administrant son propre espace.

Pour en savoir plus et poursuivre la réflexion sur ce qui nous attend si les français lui font confiance, allez ici voir le document complet que le PS consacre à celui dont le nom rime avec modestie !

Vie chère et pouvoir d'achat à Melgven

Je reviens du débat participatif sur la vie chère et le pouvoir d'achat que j'ai animé à Melgven.

Nous étions une trentaine de 18h30 à 20h30. Gilbert Le Bris, notre député, y a participé à la fois en position d'écoute et en apportant des réflexions personnelles, notamment sur le surendettement.

Quand j'ai fait, hier, la conférence de presse annonçant les 7 débats sur la circonscription de Quimperlé et Concarneau, les journalistes m'ont dit que "ouais, bon, on a déjà vu ça des débats ouverts en politique".

Et bien à l'expérience, je ne suis pas certain. Un vent de nouveauté soufflait ce soir à Melgven. Durant deux heures, les prises de paroles se sont succédées, sans aucun temps mort. Beaucoup de constats, certes, mais aussi de belles propositions et la certitude d'avoir créé du lien social, de la discussion, du débat.

Ceux qui ont participé à ce débat ne pourrons plus regarder, écouter et vivre la campagne présidentielle 2007 de la même façon qu'avant.

Je vous invite à lire ce qu'en a pensé mon ami Benjamin en attendant le compte-rendu du débat que préparent déjà nos deux courageux "greffiers"...

Chers chariots

Connaissez-vous la dernière blague qui circule à propos de l'INSEE ? Un statisticien, c'est quelqu'un qui vous dit que si vous mettez la tête dans le four et les pieds dans le frigo, en moyenne ça va, vous êtes à la bonne température.

C'est un résumé du problème que rencontre la société française. En moyenne l'INSEE dit depuis plusieurs années que le pouvoir d'achat augmente régulièrement. L'institut indique aussi que le "pacte de stabilité" préconisé par les pouvoirs publics lors du passage à l'euro a été globalement respecté.

Comment expliquer alors le sentiment de dégradation continue du pouvoir d'achat et de vie chère ? Chacun le voit, le Samedi, au moment de payer le contenu de son caddie. Comment expliquer aussi que de nombreux français continuent d'incriminer le passage à l'euro comme facteur d'augmentation des prix ?

Les explications sont multiples et complexes à l'image de notre société.

La première explication est le décalage entre d'une part l'annonce de chiffres officiels positifs par l'INSEE et la situation vécue par nombre de ménages. Ainsi pour le calcul de ses indices de prix, l'institut considère que les loyers représentent 6% des budgets des ménages, car il aditionne l'ensemble des Français, propriétaires ou locataires. Or, 50% des ménages sont locataires et ils consacrent entre 20 et 25% de leurs dépenses au paiement du loyer.

La seconde est peut-être aussi dans les changements de structure de consommation. En effet, les Français ont de plus en plus de dépenses contraintes, revenant chaque mois. Logement, chauffage, éclairage ont ainsi atteint un record en 2005 avec la hausse des loyers et la flambée des prix de l'énergie. Mais pour beaucoup, il faut encore y ajouter l'abonnement mensuel à internet, au téléphone mobile, au cable... La vigilance est donc de mise pour les dépenses courantes sur lesquelles nous pouvons encore agir.

Enfin, mais c'est enfoncer une porte ouverte de le dire, l'explication majeure tient au fait que dans notre société les inégalités définissent de nouvelles frontières entre individus. Cela les statisticiens ont du mal à le percevoir, car ils n'ont pas les moyens légaux pour l'apréhender. Il en est ainsi de l'endettement. En 2005, le recours au découvert bancaire concernait un ménage sur quatre ! Or, le poids des remboursements n'est pas le même selon que l'on est en situation de négocier ou pas. De même, la hausse de l'essence touche plus les plus pauvres, qui vivent souvent plus loin de leur lieu de travail, etc.

Ainsi, les ralentissements ou les baisses de pouvoir d'achat semblent très ciblées sur les jeunes de moins de 30 ans, les ouvriers, les employés, les professions intermédiaires et les chômeurs.

Répondre à l'angoisse de la vie chère, c'est donc réduire le décalage entre les chiffres "officiels" et les réalités vécues, en donnant les moyens aux statisticiens de mieux éclairer le débat public.

Mais cela n'a de sens que si dans le même temps une politique de grande ampleur est menée pour soutenir le pouvoir d'achat de ceux qui en ont le plus besoin. C'est tout l'enjeu du bouclier logement, du SMIC à 1500 euros, de la sécurité sociale professionnelle, du service public de la caution. Enfin, c'est surtout l'enjeu d'un nouveau pacte social qui permette, grâce à une démocratie sociale rénovée, de permettre une plus juste répartition entre capital et travail.

Une méthode de travail

François Marc, animateur de la campagne de Ségolène Royal en Finistère nous présente la démarche des débats participatifs.

François Marc
envoyé par leps29avecsegolene

Débats participatifs : c'est parti !

Ce soir avait lieu la deuxième réunion du COCODEP, comité départemental pour la campagne présidentielle. Il est composé des responsables du PS, du Mjs, du PRG et, nouveauté, du MRC de Jean-Pierre Chevènement.

Objectif de la soirée : faire le point sur la campagne et surtout lancer les débats participatifs dans tout le département. Au total plus de 50 débats auront lieu en Finistère.

Pour la 8ème circonscription (Quimperlé-Concarneau), nous nous retrouverons à Melgven le 10 janvier (18h30-salle polyvalente) pour un débat sur la vie chère et le pouvoir d'achat ; à Quimperlé le 16 janvier (20h30-Coat-Kaër) pour une discussion sur l'emploi ; à Concarneau le 17 janvier (18h) pour parler aussi de vie chère et de pouvoir d'achat ; à Scaër le 23 janvier (20h30-centre socio-culturel) pour le même thème ; à Locunolé le 26 janvier (20h30-salle polyvalente) pour parler des violences et des insécurités ; à Riec-sur-Bélon le 26 janvier avec une discussion sur l'éducation et la formation ; et enfin sur le canton de Rosporden (date et thème à préciser).

Ces débats participatifs sont l'occasion pour tout ceux qui le souhaitent de participer à l'élaboration du programme présidentiel de Ségolène Royal en précisant ou en complétant le projet des socialistes. L'expérience de chacun, dans sa commune, dans son emploi, son association ou sa famille doit venir enrichir le projet commun.

Début février, après que tous les compte-rendu de réunion aient été communiqués à la candidate, un premier bilan sera tiré. Nous entrerons alors dans la phase de proposition de la campagne présidentielle.

D'ici là tous les socialistes sont à l'écoute des français car, pour bien décider, il faut savoir écouter.

A vous de venir faire entendre votre voix !

NB : Dans la suite de la note vous trouverez les vidéos de présentation des débats par Ségolène Royal.