Voici une information qui fait réflechir alors qu'aujourd'hui le gouvernement reçoit le rapport d'Alain Prost sur le développement des biocarburants.
Dans son rapport « Quelle quantité de bioénergie l’Europe peut produire sans nuire à l’environnement ? », publié le 8 juin dernier, l’Agence européenne de l’environnement (AEE) exprime son inquiétude quant aux risques environnementaux générés par le recours aux énergies renouvelables issues de l’agriculture, de la forêt et du recyclage des déchets.
Selon ce rapport, la production de bioénergie resterait « environnementalement compatible » à condition de respecter certaines règles (maintien des surfaces en prairies permanentes, surfaces de compensation écologique, itinéraires à faibles niveaux d’intrants) et de ne pas excéder 188 MTEP (Millions de Tonnes Equivalent Pétrole) pour 2010 (295 MTEP pour 2030).
En clair, cela veut dire que si nous voulons préserver la qualité des sols, de l'eau, la biodiversité et en plus continuer à produire pour nous nourrir, il y aura vite une limite à la production de biocarburants dans les pays développés.
Nous importerons donc nos biocarburants, sans que cela soit obligatoirement très rentable pour les pays producteurs.
Pour autant, la piste mérite d'être poursuivie, mais il faut savoir qu'elle est limitée et qu'elle ne nous empêchera pas de nous poser la question de la sobriété, ni celle du changement de modèle de croissance.
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