Comment ne pas commenter le prix Nobel de la Paix décerné conjointement à Al Gore et au panel de l'Onu sur le climat (GIEC) ? Il reconnait ainsi leurs efforts visant à accroitre les connaissances sur le changement climatique.
Je me réjouis de cette nouvelle, qui doit permettre à la communauté internationale de s'interroger sur son avenir et sur ses pratiques. D'ailleurs, dès l'annonce de ce prix Nobel, les États-Unis ont fait savoir qu'ils ne changeraient pas leur politique, la Russie a critiqué ce choix, etc. Si cela dérange ces grands acteurs mondiaux, qui ne souhaitent pas que des progrès substantiels soient à l'ordre du jour, c'est déjà une bonne nouvelle.
Une telle reconnaissance doit encourager les États à faire des efforts dans le domaine de la consommation d'énergie. Cela suppose qu'ils mobilisent les acteurs de la recherche, de l'innovation, mais aussi qu'ils changent leur vision du progrès et de la croissance. Au-delà, c'est à chaque collectivité de s'interroger sur sa façon de contribuer aux efforts environnementaux. C'est souvent déjà le cas pour les régions et les départements, c'est moins vrai des communes, mais ça pourrait le devenir...
Enfin, on peut s'interroger sur le fait de décerner un prix Nobel de la Paix à des acteurs d'une prise de conscience environnementale. Pourquoi "de la Paix" ? Pour moi, ce prix se justifie pour 3 raisons :
D'abord, le changement de nos modes de vie, de consommation et de production doit nous permettre de vivre en paix avec la planète en préservant ses espèces et ses espaces.
Ensuite, il ne faut pas oublier que de nombreux conflits ont pour origine le contrôle des ressources pétrolifères, à commencer par l'Irak. Notre mode de développement est donc porteur de conflits.
Enfin, comment penser que les possibles "réfugiés climatiques" ne produiront pas des tensions dans les pays où ils immigreront ?
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