Un Congrès du Parti Socialiste commence. Nous en sommes à la phase des « motions ». C’est le terme utilisé pour désigner ces textes d’orientation, soumis au vote des adhérents. Il y en aura quatre, que chacun(e) pourra présenter, débattre, avant que nous ne passions au vote.
Pour ma part, je soutiens le texte “A gauche pour gagner”, présenté notamment par Christian Paul. C’est un choix que je fais avec pragmatisme et enthousiasme.
Pragmatisme, car après quatre défaites successives (Municipales, Européennes, Sénatoriales, Départementales), je crois que nous devons nous interroger. La solution ne peut pas être de persévérer, dans une sorte de répétition à l’infini des mêmes méthodes, sauf à vouloir répéter les mêmes résultats. Il nous faut écouter et entendre ce que disent les citoyens. Des résultats concrets d'amélioration de la vie quotidienne doivent être portés au crédit de ce quinquennat. Une inflexion des politiques économiques peut être menée, d’autant que tous les facteurs extérieurs sont au vert (prix du pétrole, taux d’intérêt, reprise mondiale…). Au-delà, nous devons remettre sur l’établi la question culturelle pour que le gouvernement porte une vision plus nette de la société que nous voulons. C’est à ce prix que nous mobiliserons les artistes, les enseignants, les militants associatifs pour construire ensemble une France ouverte, qui tourne le dos aux haines et aux divisions. On nous raconte, jour après jour, qu’elles sont notre seul horizon. Républicains, nous ne pouvons nous y résoudre. Socialistes, nous savons que la solution réside dans un souffle fraternel assumé. Dans cette dernière ligne droite, nous devons tout faire pour rassembler les socialistes -et demain la gauche et les Français- pour la réussite du quinquennat de François Hollande.
Enthousiasme, bien sûr, comme lors de chaque congrès du Parti Socialiste. En effet, je suis heureux que ce parti permette encore de réels échanges entre adhérents. Car, à bien regarder le paysage politique français, rares sont les formations qui maintiennent une culture de débat réellement vivante. Pourtant nous en avons plus que jamais besoin. Alors que nous voulons lutter contre l’abstention, contre la désaffection civique qui touche de plus en plus de nos concitoyens, cet exercice d’échange, s’il est sincère et respectueux, peut être utile. A défaut, nous donnerions le sentiment dramatique que les idées cèdent toujours le pas aux stratégies.
Pragmatisme, car la situation de blocage dans laquelle nous sommes exige de faire mouvement pour préserver l’avenir. Enthousiasme, car un congrès est bien la seule élection pour laquelle nous sommes sûr de voir gagner un socialiste et même, je l’espère, tous les socialistes. J’entre dans cette période avec l’envie d’écouter, d’échanger et de construire.
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