Les élections cantonales sont marquées par le très fort taux d’abstention, qui empêche tout triomphalisme. Les Français qui ne sont pas allés aux urnes, ont sans doute marqué un rejet de la politique du gouvernement, une absence de confiance envers les partis, mais aussi une faible compréhension des enjeux de cette élection. Il faut dire qu’un scrutin cantonal, isolé de toute autre élection, est particulièrement difficile à comprendre.
Une des réponses est donc de moderniser et de démocratiser ce scrutin, en passant à un scrutin de liste et en réunissant un même jour tous les scrutins locaux (municipales, cantonales, régionales). Une autre est de continuer l’effort de démocratie participative nécessaire à une bonne compréhension, par les citoyens, des mécanismes de la décision publique.
Mais si cette abstention ne nous conduit pas à pavoiser, elle ne doit pas cacher les bons résultats du PS, l’échec de l’Ump et l’inquiétante entrée en scène du FN sur fond de porosité entre ces deux électorat. Un tel résultat, à un an d’un scrutin majeur, doit faire réfléchir la droite. Clairement, deux stratégies sont sur la table. L’une est faite de mains tendues à l’électorat d’extrême-droite, l’autre cherche à rassembler l’ensemble de la droite républicaine et du centre. Elles apparaissent de moins en moins compatibles et cette tension va monter.
Le PS a connu dans son histoire des moments plus difficiles. Il lui faut capitaliser cette victoire et continuer sa préparation des Présidentielles. Pour l’heure, il convient de ne pas oublier que ces élections étaient avant tout locales. Bravo donc à tous ceux qui ont porté nos valeurs dans un moment si difficile. Un bravo tout particulier à Marie-Isabelle, à Guy, à Nicole et à Michel, qui ont fait la preuve, de belle manière, que nous pouvons conjuguer continuité et renouvellement. Ils continuent ce “grand chelem” de la 8ème circonscription, inauguré par les victoires de Claude Jaffré et de Joël Derrien en 2008.
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