« C’est parce que nous sommes nombreux à souffrir votre règne, Sire, que j’ai entrepris de le raconter, afin qu’en demeurent les péripéties et, oserais-je le dire, une manière de trace. La plume m’en tremble entre les doigts, mais Votre Compulsive Grandeur doit comprendre que, selon les lois de la nature et celles de la politique, la pluie succède au beau temps. Voici venue pour Votre Omnipotence la saison des orages. »
C'est par cette mise au point que commence le deuxième livre que Patrick Rambaud consacre au "règne de Nicolas Ier". C'est un pastiche, une satire, écrit comme un livre de cour, comme à l'époque lointaine (vraiment ?) de la monarchie.
Le premier était excellent, le deuxième l'est aussi. Mais passé l'effet de surprise que procure le style ampoulé, le lecteur est plus attentif, dans ce tome, à la galerie de portrait et au caractère tragi-comique de la situation. Doit-on en rire ou en pleurer ? Avec Patrick Rambaud on peut au moins en sourire et se remémorer les grands moments des mois passés, à commencer par la visite de Mouammar Le Cruel, la sortie à Disneyland, le mariage, le SMS, l'apprentissage de la diplomatie à la lecture des oeuvres d'Hergé, etc. Malheureusement la crise et la relance ne seront traités que dans le n°3... Reste que cette peinture d'une dérive monarchique sonne de plus en plus juste.
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