Journée consacrée au Contrat de Projet Etat-Région, qui remplace le contrat de plan. En mars 2006, Dominique De Villepin avait souhaité mettre en oeuvre très rapidement une nouvelle génération de contrats.
Un an après et de longues négociations plus tard, nous avons adopté le document en fin d'après-midi à l'unanimité du Conseil Régional.
Pourtant, la majorité du Conseil Régional considère que ni la méthode, ni le rythme des négociations n'étaient des plus favorables, pas plus d'ailleurs que l'enveloppe proposée. Si nous avons accepté de négocier, c'est que nous avons mis en avant les intérêts de la Bretagne, considérant que nous ne pouvions pas jouer la stratégie de la chaise vide.
Suite à ce contrat, ce sont 1,4 milliards d'euros qui seront mobilisés en Bretagne dans les 7 années qui viennent en intégrant toutes les participations. Deux points positifs sont à mettre en avant : une réelle prise en compte du dynamisme de la recherche et de l'enseignement supérieur breton, la rallonge substantielle obtenue sur le ferroviaire qui nous permet de poursuivre notre route vers l'objectif du Quimper-Paris et Brest-Paris en 3 heures en 2012.
De nombreux points négatifs subsistent : un volet territorial indigent qui ne permettra pas d'accompagner les projets d'aménagement du territoire, un volet culture quasi-inexistant (6 millions d'euros pour toute la Bretagne et pour 7 ans), des insuffisances sur les ports, des facilités de présentation sur l'agriculture, l'énergie ou l'environnement.
Concluant son intervention, nous appelant à voter ce compromis, Jean-Yves Le Drian a souhaité livrer "une remarque politique personnelle : je considère que la philosophie qui inspirait, jusqu’à présent, les contrats est caduque. Si pendant plusieurs générations de contrats de plan la méthode a permis de mobiliser l’Etat, les Régions et les Collectivités sur des projets prioritaires, aujourd’hui la complexité et l’enchevêtrement des compétences nécessitent une grande clarification qui passera inéluctablement par une régionalisation affirmée : que l’on sache qui fait quoi et avec quels moyens et on évitera les navettes incessantes et les négociations nocturnes ! Tout le monde y gagnera avec l’efficacité et la démocratie en plus ! Je ne sais pas si ça doit s’appeler la nouvelle république ou la VIème république, mais ce serait sûrement la république moderne."
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