1,1 milliard d'humains n'ont pas accès à de l'eau potable.
Ils seront 5 milliards en 2025.
30 000 morts c'est le nombre de victimes, chaque jour, de maladies liées à une eau impropre. Il s'agit principalement de jeunes enfants et de personnes âgées.
6 600 m3 par an c'est, en moyenne, la quantité d'eau douce disponible par habitant. Elle chutera en 2025 à 4 800 m3. En 1950, chaque être humain disposait potentiellement de 17 000 m3 ...
C'est pour toutes ces raisons que la Région Bretagne organise aujourd'hui Vendredi et demain à Guidel la première Université bretonne de l'eau intitulée Eau, hommes et territoires solidaires, sous le pilotage de Gérard Mével.
J'en reviens et j'ai vu de nombreux acteurs associatifs qui militent tous les jours pour une prise en compte des besoins humains en la matière et pour le respect des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Définis par l'ONU, ils visent à réduire de 50% d'ici à 2015 le nombre de personnes n'ayant pas accès à l'eau. Des discussions que j'ai eu avec ces associatifs, je crois qu'ils ont trouvé à Guidel un lieu de débat, des ressources techniques, un échange politique. Bref, un succès important pour la mobilisation nécessaire.
J'ai aussi rencontré des collectivités locales. Ces dernières ont des responsabilités particulières dans le domaine de l'eau ici, mais aussi là-bas. Dans la région de Quimperlé un projet est d'ailleurs en gestation depuis cet été en lien avec la commune jumelée de Nara. Cela se fera grace aux possibilités ouvertes par la loi Oudin, qui permet aux acteurs publics de mobiliser 1% des budgets consacrés à l'eau à la coopération internationale.
Les enjeux sont nombreux : mobiliser de l'argent, l'affecter correctement (eau et santé, eau et énergie, eau et genres, eau et migrations, les pistes ne manquent pas), écouter les acteurs locaux seuls décisionnaires, importer chez nous les bonnes pratiques du Sud, sensibiliser nos populations du Nord sur ces questions et ce que cela doit changer dans leur propres consommations.
Voilà en tout cas un domaine où notre réussite ne se mesurera pas en milliards d'euros, mais en millions de vies sauvées ou préservées de la maladie, en centaines de millions de personnes pour lesquelles l'accès à l'eau et l'assainissement ne sera plus un combat quotidien, mais bien un droit !
Le dossier de Libération sur ce sujet.
Le site internet de l'opération "Le développement durable, pourquoi ?". Opération initiée par Yann Arthus Bertrand. Site dont sont extraites ces deux photos : la première représentants des puits en Inde, la seconde montrant la mort de la Mer d'Aral.
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