Le blog de Nicolas Morvan

Bastion

Les résultats de François Hollande sur le Pays de Quimperlé sont une réelle satisfaction. Avec une participation de 86,98%, égale à 2007, nous nous situons bien au-dessus de la participation nationale (81% environ). C'est la preuve d'une citoyenneté vivante et aussi d'une volonté de prendre position sur les valeurs.

Le score moyen de François Hollande est de 61,51%, soit 10 points de plus que sa moyenne nationale, plus de 5 points supérieur à sa moyenne régionale et près de 3 points supérieur à la moyenne départementale. A titre de comparaison, la moyenne du Pays de Concarneau est de 57,9%.

Sur le Pays de Quimperlé, le score du 6 mai 2012 dépasse de plus de 2 points le plus haut score de Mitterrand en 1988 (59,31%) et de plus de 3 points le score de Ségolène Royal en 2007 (57,90%). C'est extrêmement important, surtout que Hollande réalise le « grand schelem » en virant en tête dans nos 16 communes. Même Mitterrand n'avait pas réussi cet exploit en 1988 en laissant Clohars-Carnoët et Querrien à Jacques Chirac.

Cette année, la palme revient à Mellac avec le score impressionnant de 69,77% des voix. Il est cependant inférieur aux 72% offerts par cette commune à Mitterrand en 1988. Viennent ensuite Tréméven avec 68,62% et Scaër avec 65,57%.

Les scores les plus « faibles » sont réalisés à Clohars-Carnoët (54,11%), à Moëlan-sur-Mer (55,80%) et à Rédéné (56,62%). Dans ces trois communes, il s'agit du meilleur score jamais réalisé par la gauche à une présidentielle. Il faut aussi noter que ces scores sont supérieurs aux moyennes nationale (51,5%) et régionale (56,35%). Ils montrent la persistance, à certains endroits, de cultures politiques plus conservatrices.

En moyenne, la progression 2007/2012 est de 3,61%. L'évolution la plus marquée est celle de Guilligomarc'h avec une hausse de plus de 9 points en faveur de François Hollande par rapport à Ségolène Royal. Vient ensuite la commune de Baye avec une progression de 5 points.

Tout ceci montre une bonne implantation de la gauche en Pays de Quimperlé. Au-delà, c'est aussi le signe que de nombreux électeurs de notre territoire ont été choqués par le comportement de Nicolas Sarkozy durant ce quinquennat. Ils se sont sentis abandonnés, voir menacés, en voyant les services publics s'amenuiser. Ils sont en demande de plus de simplicité, de plus de protection et d'un avenir pour la France qui ne passe pas par un abandon du monde rural et péri-urbain.

Confiants, nous continuerons à nous mobiliser pour que les législatives soient victorieuses et confirment l'enthousiasme de Mai !

Victoire !

C'est une immense joie de voir la France choisir François Hollande. Le pays respire à nouveau. C'est la victoire de la justice, de l'espoir et du respect.

J'avais 6 ans en 1981. Pour ma génération, qui a commencé sa vie politique au crépuscule du Mitterrandisme et qui a connu la défaite du 21 avril 2002, cette victoire construite autours d'engagements moraux forts, est particulièrement précieuse.

Les forces de gauche doivent maintenant relever la République, redonner des perspectives à notre économie et à la jeunesse.

Quant à Sarkozy et à ses amis, pour conjurer la défaite, ils ont choisit le déshonneur du ralliement au FN. Ils ont aujourd'hui le déshonneur et la défaite. Ce devait être une rupture, ce fut un naufrage…

Le vainqueur

Comme toujours dans un débat télévisé, chaque camp rentre avec une certitude et une crainte. La certitude de battre l’adversaire, c’est ce que Sarkozy a résumé d’une formule, toujours légère et poétique :”je vais exploser Hollande”. La crainte de voir son champion s’effondrer sous les coups de buttoir de l’adversaire.

Rien de tout cela ne s’est produit hier. Nul besoin pour François Hollande d’agressivité ou de coups de buttoir. Sarkozy s’est effondré tout seul, n’évoquant que très rarement son projet pour la France, tant il était absorbé par sa propre contemplation. Et encore, les rares propositions qu’il a énoncées étaient souvent en contradiction avec ses actions lors du quinquennat…

Au final, le débat a un vainqueur : François Hollande. Par des propositions concrètes, par un attachement à des valeurs fortes, par une attention à l’état de la France, il a largement et calmement dominé le débat. Pour tout ceux qui hésitent encore, qu’ils soient républicains convaincus, amoureux de la France, soucieux de dynamisme économique, je crois qu’ils ont désormais une réponse claire.

Le constat est simple, implacable. Sarkozy c'est un héritage : la dette, la division des Français, l'échec. C'est aussi une suffisance et une agressivité, que chacun a pu à nouveau constater.

Hollande c'est une promesse : justice sociale, redressement, confiance dans l'avenir et notamment dans la jeunesse de France. C'est aussi, et c'est essentiel, une capacité d'écoute et de sérénité. La République a besoin de lui à la Présidence.