En cette rentrée et à la veille des élections municipales, l’intercommunalité est au cœur de l’actualité.
Fragile, basé à l'origine sur l'adhésion volontaire des communes, le mouvement intercommunal a pris un essor décisif ces derniers mois avec sa généralisation à la quasi-totalité de la France. Nous assistons à une révolution silencieuse, qui fait concorder espace de vie, lieu de débats politiques et territoire d'action. Une bonne nouvelle pour la démocratie, qui reste toujours à approfondir !
Un sondage publié à l’occasion de la convention nationale de l’Assemblée des Communautés de France, qui se tenait les 3 et 4 octobre à Montpellier, vient éclairer le ressenti des Français. Ils jugent l’intercommunalité utile, mais encore un peu floue et souhaitent que cet enjeu soit au cœur de la campagne des municipales.
Un plébiscite. A 74 %, les Français, interrogés par l’Ifop, début septembre 2013, jugent que l’intercommunalité est une « bonne chose » pour les communes. Elle permet, selon 85 % d’entre eux, de mettre en commun des moyens autour d’un projet de développement cohérent. 80 % des personnes interrogées jugent qu’elle offre de nouveaux services et de nouveaux équipements. Revers de la médaille, elle tend, selon 73 % des répondants, à augmenter les impôts locaux. Pour 69 % d’entre eux, elle complexifie la gestion locale.
Des présidents méconnus. 54 % des Français ne disent, d’ailleurs, pas connaître le président de leur communauté. Dans ces conditions, ils réclament à 93 % une campagne d’information sur leur groupement à l’occasion du scrutin municipal de mars 2014. Un rendez-vous qui sera marqué, dans les communes de plus de 1 000 habitants, par la première application du fléchage vers les conseils communautaires. Une révolution tranquille que les personnes interrogées souhaitent voir traduite durant la campagne des municipales.
Les Français souhaitent, pour 95 % d’entre eux, que les grands dossiers des intercos soient abordés. 93 % veulent que les candidats à la présidence de l’intercommunalité se déclarent avant le scrutin, et non, comme c’est parfois le cas, après les deux tours des municipales et l’élection du maire.
Dans le cadre de la décentralisation, les Français souhaitent que les collectivités, dont les intercommunalités, aboutissent à une maîtrise de la fiscalité locale et à des économies. Ils veulent aussi mieux distinguer les compétences de chaque échelon. Enfin, ils aimeraient une meilleure association des citoyens et une plus forte solidarité entre les territoires.
Vous pouvez retrouver le sondage sur le site de l’AdCF.
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