Jeudi 10 septembre 2009. Cette date restera dans la mémoire de nombreux salariés des Papeteries De Mauduit à Quimperlé.
3 ans après l’annonce d’un premier Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), dont je vous parlais ici, ils ont appris que leur entreprise envisageait un nouveau plan de licenciement de 106 personnes. On se souvient de leur combativité de 2006, de la manifestation importante qui s’était tenue le 25 novembre 2006, réunissant plus de 4 000 personnes. A l’époque, Nestlé, Volaven, le Centre Hospitalier de Quimperlé, les mauvaises nouvelles s’étaient accumulées en quelques semaines.
Cette fois-ci, ce coup dur arrive dans un contexte de crise sociale et économique majeure pour la France et il y a fort à parier que les négociations qui vont s’ouvrir la semaine prochaine seront très tendues.
Nous savions le contexte de l’entreprise propice à ce type d’annonce, car, alertés par les syndicats de l’entreprise, nous avions pris l’initiative d’une rencontre avec la direction des PDM en juin dernier. Déjà des chiffres alarmants nous avaient été communiqués, comme ils l’avaient été aux syndicats quelques temps auparavant. La mauvaise nouvelle était programmée pour septembre, mais nous n’en connaissions pas l’ampleur et chacun espérait que les bonnes performances des investissements réalisés à Quimperlé atténueraient le choc. Il n’en est rien !
Aujourd’hui, comme je l’ai dit Vendredi aux dirigeants des PDM, les élus refusent de cautionner ce PSE et souhaitent qu’une négociation sociale de qualité ait lieu dans l’entreprise. Nous avons ainsi refusé de commencer à négocier un plan de revitalisation du bassin d’emploi, pour donner la priorité aux négociations sociales. Mercredi, nous recevrons les syndicats de l’entreprise pour connaître leurs réactions. Avec eux, avec les salariés, nous ferons tout pour refuser la casse sociale.
On ne peut qu'être solidaires de tous ces salariés qui vont subir de plein fouet de nouveau coup dur. Il est clair que l'ensemble des élus du territoire refuse ce PSE et que tout doit etre mis en oeuvre pour réduire au maximum le nombre de suppressions de postes.
Les négociations risquent d'être longues et délicates mais il faut s'accrocher et défendre les intérêts des salariés.
La situation financière de cette entreprise est-elle si dégradée que ça?
Rédigé par : www.facebook.com/profile.php?id=1618110667 | 13 septembre 2009 à 11:02