Samedi, en compagnie d’Isabelle Moign, adjointe à la culture et à la langue bretonne, et Marie-Dominique Le Guillou, adjointe à l’éducation, j’ai eu le plaisir d’assister à la cérémonie marquant les 20 ans de l’école Diwan de Quimperlé. Avec les élus de Quimperlé, avec les bénévoles et les parents, les grandes heures de cette école furent évoquées.
Cette présence était naturelle, dans la continuité de notre engagement municipal en faveur de la langue bretonne. Ainsi, depuis mars 2008, nous avons participé à la création de cours de breton pour adultes à Moëlan-sur-Mer, signé la charte Ya d’ar brezhoneg proposé par l’Office de la langue bretonne, conforté l’initiation au breton dans les écoles primaires, introduit le bilinguisme dans la communication municipale, institué une subvention de soutien aux activités périscolaires de l’école Diwan, etc.
Cet anniversaire était l’occasion de rappeler l’action engagée à la Communauté de communes avec la création d’une vice-présidence à la langue bretonne, la signature de la charte et l’introduction du breton dans notre communication là aussi, le lancement prochainement des cours de breton pour les salariés volontaires de la Cocopaq, la mise en place d’une signalétique bilingue à l’Alsh des Petites Salles et au nouvel Aquapaq de Kergoaler, la continuité du soutien apporté à Taol Kurun et aux séjours jeunes en breton, etc.
Interpellé par les bénévoles et les enseignants de l’école, ce fut aussi une tribune pour souligner que le Conseil Régional a pris, depuis 2004, la question du breton à bras le corps. Par le vote d’une politique linguistique, par la transformation prochaine de l’Office de la langue bretonne en Etablissement Public à Caractère Culturel (EPCC) -à l’image de ce que font les Basques- nous saisissons toutes les occasions de promouvoir la langue et son enseignement. Pourtant, la pression doit continuer sur le gouvernement et sa majorité, tant sont encore fortes les réticences pour la reconnaissance des langues régionales. En particulier, Diwan ne doit pas cesser son combat pour une intégration dans le service public de l’Education Nationale.
Liam Fauchard, ancien président fondateur de Diwan Quimperlé moquait un Etat tremblant devant 200 000 locuteurs bretons seulement. Je lui ai répondu que ce qui devait faire trembler l’Etat c’était de ne pas respecter sa promesse, celle de la République : Liberté, Egalité, Fraternité. Etre fidèle à ce triptyque républicain c’est reconnaître la diversité, car c’est quand on est pleinement soit même que l’on peut s’ouvrir à l’universel.
Deiz-ha-bloaz laouen Diwan Kemperle !
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