Les élus locaux et l'Europe, vaste thème, qui réunissait ce soir les élus socialistes du Pays de Quimperlé et Concarneau. Nous n'avons eu que l'embarras du choix pour en parler.
D'abord, quand vous entrez dans une commune, regardez le panneau indiquant sa ville jumelle. Puis, en vous rendant au cimetière, regardez le monument aux morts. Là vous comprenez que ceux qui disent que l'Europe ne sert à rien ont la mémoire courte. L'Europe est en effet, depuis plus de 60 ans, un formidable espace de paix. Et ça, chaque commune, chaque famille, le sait dans son sang et dans sa terre.
Il fallait bien du courage aux pères fondateurs de l'Europe pour réussir à dépasser les haines et les blessures de la guerre. Du courage, il en faudra aussi aux femmes et aux hommes d'aujourd'hui pour résoudre les 3 crises qui sont sur la table : la crise économique, la crise sociale et la crise environnementale.
L'Europe est la clé de ces défis, elle est le niveau auquel les solutions peuvent émerger. Mais croire que ces 3 crises peuvent être résolues sans une implication forte des citoyens, croire que les réponses sont purement techniques et peuvent se mettre en œuvre sans un sursaut démocratique, sans forces politiques pour les imposer, c'est aussi manquer de mémoire.
En Pays de Quimperlé, nous avons connu une crise économique forte en 2005-2006. Elle n'est pas isolée, elle est le symbole des difficultés que rencontre le modèle économique breton. Chacun sent bien, que si nous devons défendre nos emplois locaux, nous devons aussi inventer un nouveau modèle de développement, basé sur l'innovation et la haute qualité environnementale. Les socialistes européens proposent que nous fassions le choix résolu de la croissance verte, en créant 10 millions de nouveaux emplois dans ce domaine en 10 ans. Ce n'est pas seulement possible, c'est nécessaire.
Nos entreprises du bassin quimperlois, qu'elles fassent du papier, des boîtes ou des aliments, ne travaillent pas au rythme du marché national, loin de là. Elles exportent toutes une grande partie de leur production. La solution pour les protéger n'est donc pas de fermer les frontières de notre pays. Elle est plutôt de réduire les différences de coûts de main-d'œuvre en Europe. Les socialistes européens proposent un salaire minimum dans tous les pays de l'Union. Ce n'est pas seulement possible, c'est nécessaire.
Demain, dans cette nouvelle économie basée sur la qualité environnementale des produits et des territoires, nous, bretons, nous aurons un temps d'avance si nous gagnons la bataille de la qualité de l'eau. Que seraient aujourd'hui nos emplois industriels, si gourmands en eau, si nous n'avions pas, sous l'impulsion de l'Europe saisit ces sujets à bras le corps ? Aujourd'hui, c'est le réchauffement climatique qui menace nos écosystèmes et nos côtes. Les socialistes européens proposent de redoubler d'efforts pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Ce n'est pas seulement possible, c'est nécessaire.
Économie, social, environnement. 3 crises, mais aussi 3 opportunités de remettre le progrès sur ses rails. Seules des politiques fortes mettant en avant les principes du développement durable, à savoir, pour chaque décision peser l'impact sur l'économie, le social et l'environnement, seules ces politiques peuvent nous sortir du chaos où la dérégulation libérale nous a jeté. En travaillant à son Agenda 21, la Cocopaq s'est engagée dans cette voie. En enterrant le Grenelle de l'environnement, qu'il faudra bientôt qualifier de Waterloo de l'environnement, Sarkozy montre qu'il se paye de mots. Et ce n'est pas non plus la Commission de Monsieur Barrosso, qui ne pense que dérégulation et libéralisme qui nous fera prendre ce chemin.
Nous pouvons résoudre ces 3 crises. Nous avons la solution. Une solution pacifique. Elle tient dans un bout de papier, le bulletin de vote pour les socialistes européens le 7 juin. Si nous ne la saisissons pas, alors les crises s'amplifieront et nous conduiront au pire, au retour des haines et des conflits.
Qui ne vote pas consent ! Faisons notre devoir, saisissons notre chance !
Mais oui bien sûr tu as la solution ... et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu.
Ca va les chevilles, elles ne gonflent pas trop ...
Rédigé par : Jesus de Lahaut | 04 juin 2009 à 20:15
On peut effectivement s'étonner que la loi Grenelle ne soit toujours pas promulgué donc on n'est pas près de voir sortir les décrets d'application
Rédigé par : Stéphane GUILLEVIN | 04 juin 2009 à 23:17
Jésus -> Toujours aussi fin. Je n'ai pas dit que j'avais personnellement les solutions, mais que les socialistes européens les avaient.
Stéphane -> Effectivement, on sent poindre une défaite plus qu'une victoire sur ces sujets. Raison de plus pour voter utile et donc pour faire confiance aux socialistes européens le 7 juin.
Rédigé par : Nicolas | 05 juin 2009 à 00:09
Nicolas,
Il n'ya pas que les socialistes comme vote utile. Le MODEM est également une alternative crédible et cela nous changerait de la présidence bling bling de l'autre Nicolas.
PS ; je ne pourrais pas assister à la première séance de la commission intercommunale d'accessibilité.
Rédigé par : Stéphane | 05 juin 2009 à 12:02
Le MODEM une alternative crédible ? Je ne pense pas que ceux qui ont vu l'émission "A Vous de juger" sur France 2 Jeudi soir, et en particulier la prestation minable de François Bayrou, pensent la même chose.
Pitoyable, on se serait cru dans une cour de récréation d'école élémentaire.
Comment peut-on encore suivre un chef pareil, qui ne pense qu'à la présidentielle de 2012 et qui pète les plombs devant des milliers de français ?
Sûrement que l'information matinale qui annonçait que dans les sondages le modem était dépassé pas les écologistes a joué.
Etre devancés par un mouvement qui n'a aucun programme à proposer si ce n'est du "vent", ça doit être dur Stéphane ? Ne déprimes pas, les catastrophes sont généralement suivies de jours meilleurs.
Rédigé par : Brice de Nice | 05 juin 2009 à 21:26
Je ne relancerais un débat qui me semble stérile, car si l'on faisait le compte où les gens de l'UMP sont pitoyables et font preuve de leurs manques et carences.
Il me semble que suivre Sarkozy n'est pas non plus un gage de lucidité éclairée.
Il m'en faut plus que ça pour déprimer.
Il serait quand même plus honnête de ne pas continuer à poser des commentaires sous un pseudo, car cela m'interroge
Rédigé par : Stéphane GUILLEVIN | 06 juin 2009 à 10:16
Alors Nicolas, quel commentaire ?
C'est une véritable claque sur les plans local et national. Mais une juste sanction.
Le vote que tu appelais c'est traduit en défaite qu'il faut espérer utile pour toi et tes amis. Une bonne fessée ça n'a jamais fait de mal.
C'est dommage parce qu'il paraît que vous aviez avec tes amis la solution. Peut-être que vous auriez du l'annoncer plus fort, en expliquer les tenants et les aboutissants, plutôt que de faire de l'anti-sarkozysme primaire.
Bonne nuit et beaux rêves.
Rédigé par : Jésus de Lahaut | 07 juin 2009 à 22:58