Retour aux sources

Si j'ai bien compris mes camarades et si je fais un effort pour leur accorder la bonne foi, la nature même du PS serait en cause dans notre congrès.

Tous essayent de faire passer l'idée que Ségolène Royal est pour une alliance avec le Modem. Ce n'est pas vrai ! Nous souhaitons juste tirer une leçon des rapports de force actuels et tendre la main à tout les électeurs qui souhaitent battre Sarkozy.

Tous nous disent que la stratégie du Parti, depuis son congrès d'Epinay en 1971, est en cause.

J'ai voulu en avoir le coeur net. Je suis donc revenu aux sources en relisant le discours de François Mitterrand, dans le très bon livre de Mehdi Ouraoui. Vous pouvez aussi trouver le texte complet ici.

Je vous en propose des extraits, dans l'ordre du texte d'origine. Vous jugerez sur pièce.

Sur la diversité du socialisme : [...] Pourquoi sommes nous là ? Parce que nous sommes des socialistes. [...] Je constate pour le moins que les Marxistes sont nombreux, les vrais et les faux, qu'il y a une tradition proudhonienne débordante, que les personnalistes d'Emmanuel Mounier sont, c'est l'occasion de le dire, Dieu soit loué, parmi nous.... et que peut-être pour la première fois ce qui se passe au sein du monde chrétien, et particulièrement de l’Église Catholique, peut signifier sans qu'on s'illusionne encore sur les grandes masses le rendez-vous qu'ont espéré tous ceux qui depuis au moins 25 ans, et ils l'ont dit, sont allés dans ce sens. [...] Eh bien, si nous sommes réunis ce matin, c'est notre fête à tous, nous tous qui sommes venus pour bâtir le socialisme.[...]

Sur la nécessité d'un grand parti populaire : [...] Exister, s'organiser, se battre sur tous les terrains, militer, je suis, si vous voulez bien, volontaire pour être le militant que vous demandez, un parmi 90 000 aujourd'hui, un parmi 200 000 demain, un parmi les millions de socialistes qui seront, après-demain, les conquérants de la société française.

Sur la conquête du pouvoir national : Qu'allons-nous faire de l'unité ? Eh bien, maintenant que notre parti existe, je voudrais que sa mission soit d'abord de conquérir. En termes un peu techniques, on appelle ça la vocation majoritaire. Je suis pour la vocation majoritaire de ce parti. Je souhaite que ce parti prenne le pouvoir... Déjà le pêché d'électoralisme ! Je commence mal. [...] La vocation groupusculaire, ce n'est pas la mienne ni celle des amis qui voteront avec moi la même motion.

Sur les alliances : Je pense qu'il faut d'abord songer à conquérir ou à reconquérir le terrain perdu sur les communistes. Je pense qu'il n'est pas normal qu'il y ait aujourd'hui 5 millions, et quelquefois plus, de Françaises et de Français qui choisissent le Parti communiste sur le terrain des luttes, et même sur le terrain électoral, parce qu'ils ont le sentiment que c'est ce parti-là qui défend leurs intérêts légitimes, c'est-à- dire leur vie. [...] Et puis il faut reconquérir les Libéraux. [...] Les Libéraux qui évidemment acceptent comme nous l'héritage démocratique dans le domaine politique, mais qui refusent nos méthodes et nos structures sur le plan de l'économie. [...] Il est nécessaire de faire comprendre à ceux qui y sont disposés que s'il s'agit pour eux de choisir entre la tyrannie et la décadence, quand ce n'est pas la pourriture du capitalisme, et le Socialisme, qui leur déplaît parfois par son esprit de système, ou même par ses signes et ses symboles, s'ils veulent la justice et le droit, ils sont de notre côté.
[...] Si nous faisons l'appel parmi tous ceux-là, communistes, gauchistes, libéraux, indéfinissables, de l'action quotidienne, cela fait beaucoup de monde en perspective[...] Cette union de la gauche doit être évidemment ouverte. J'ai cent fois cité dans des réunions avec vous, la phrase de Krasucky (il faut avoir de bons auteurs) qui dit : " Où trouve-t-on les militaires, sinon parmi les civils ? Où trouve-t-on les socialistes, sinon parmi ceux qui ne le sont pas ? "
[...]Et le jour où nous l'aurons fait, nous devrons parler comme un parti cohérent, aspirant au pouvoir politique et donc au pouvoir économique, et loyal, s'adressant à ses partenaires de la gauche, notamment au parti communiste, qui est en effet le partenaire principal, car il représente - au niveau des luttes concrètes, - une communauté de front de classe, les mêmes, ceux qu'il faut défendre... et puis, il y aura tous ceux qui viendront nous rejoindre, et qui viendront de notre droite. Alors, il faut avoir conscience de nous-mêmes. [...]

Comments

[Rédigé par : Petitmaje]

En dépit des insuffisances de sa personne, du caractère inachevé de son programme, Ségoléne met en avance deux points clés :

1) Les alliances
Quand 1/3 des français ne se situent ni à droite ni à gauche, quand ce nombre augmente tous les jours, quand la gauche tout confondu ne fait que 36% des votes en 2007, quand le PCF finit sa course dans les poubelles de l'histoire, quand les Verts se regroupent autour de Cohn-Bendit, quand le futur NPA n'est qu'un parti protestataire qui ne veut pas gouverner et dont l'audience est soigneusement entretenue par Sarko, comme le faisait Mitterand avec Le Pen, avec qui, diable, le PS peut-il gouverner sinon avec le centre ? C'est pourtant autant une question de bon sens que d'arithmétique !

2) Le PS se meurt,

Recroquevillé derrière ses bastions municipaux, avec une sociologie ringarde (60% de militants viennent du public dont beaucoup d'enseignants, très peu d'ouvriers et de cadres), arcbouté sur un fonctionnement désuet (ah, la nuit de la "commission des résolutions"), fonctionnant en circuit fermé ce parti est en voie de pcfisation avançée.

Martine Aubry va sans doute remporter une victoire à la Pyrrhus. Je prend les paris que le PS ne fera pas 20% des voix aux prochaines élections européennes et qu'il sera peut-être même devancé par les listes de Cohn-Bendit, Besancenot, ou même les deux.
C'est Sarko qui doit être content.

Ceci étant, Ségoléne a sans doute fait une erreur en présentant sa candidature. Une candidature Peillon ou Dray aurait peut-être favorisé le consensus et permis un rajeunissement indispensable, toutes tendances confondues, de la direction.

[Rédigé par : Yves Formentin]

"il y a tous ceux qui viendront NOUS REJOINDRE" Le point est bien là, nous rejoindre sur NOS positions, sur NOS propositions.
Je suis d'accord, il faut convaincre celles et ceux qui voté Bayrou en 2007, comme nous avons du convaincre celles et ceux qui avaient voté Le Pen en 2002. Mais il me semble que Vincent Peillon ne disait pas cela dans sa tribune de Libération. Il écrivait qu'il fallait renverser nos alliances, tendre la main au MoDem. Et Ségolène Royal elle-même à fait la même chose, sur sa propre décision et non celle de son parti (qui a financé sa campagne...), en quelques jours dans un entre deux tours... Après peut-être que les circonstances le voulait alors je ne vais pas prendre cet argument.

Martine a fait une liste de second tour avec le MoDem, mais c'est le MoDem qui est venu sur son programme municipal. Il y a d'autres exemples chez nos camarades socialistes, et ce n'est pas un mal. Mais préparer le terrain à de nouvelles alliances, avec le MoDem, cela veut dire discuter sur le fond, sur une base programmatique et cela veut dire demander au MoDem d'être clair sur son positionnement politique, pas simplement être "anti sarko". Or on le vot très bien ici, ou au Parlement européen, le MoDem reste de droite dans la majorité de ses votes. Donc que faire? Et bien comprendre pourquoi les électeurs ont voté Bayrou: ras le bol des partis "historiques", vote sanctions contre ceux-ci, refus de voter pour Le Pen dans ce vote sanction, programme incompréhensible, pas assez en préoccupation de ce qui touche dans la vie quotidienne des français, etc, etc Et Bayrou a joué la victime en se basant uniquement sur des sondages ! Tout cela pour avoir plus de temps d'antenne, or aujourd'hui le MoDem n'a que 3 députés, on voit donc que ce n'est pas le 3e parti de France.

Or ce que tu veux faire pour les électeurs du MoDem faut aussi le faire pour les électeurs de la LCR ! Car ceux qui ont voté, et vont voté, pour le futur NPA sont normalement nos électeurs traditionnels, soient les ouvriers, les employés, etc ! J'aurai aimé entendre Ségolène Royal sur cela, j'aurai aimé entendre la plupart des camarades parler de ces électeurs or il n'y a que Benoit Hamon et Martine Aubry qui l'ont fait.

Enfin je pense que dans la "nature du PS" il faut voire cela, mais avant tout un choix que nous n'avons toujours pas tranché, sommes nous un parti fonctionnant autour d'un présidentiable, ou sommes nous toujours pour un régime parlementaire? Ceci est une question centrale, avec deux conceptions bien différentes du fonctionnement du parti. Mais dans les deux cas, le PS peut être un parti plus ouvert, plus démocratique (en ce sens Guérini, Menuchi, et qq autres ne sont pas tout à fait des garantis -il y en a dans toutes les motions hein), etc. Mais tant qu'on aura pas décider qui on est, on aura du mal à construire ce parti...

Et puis il faut aussi de la crédibilité, or notre ancienne candidate à fait très mal à beaucoups de militants qui se sont tués à la tache pendant la campagne en 2007, en proclamant que de toute façon elle ne croyait pas en plusieurs points centraux de son propre projet... Etre à la tête du PS c'est aussi avor la confiance des militants, or là ca va être compliqué, avec un tel passif. Je pense aussi qu'elle aurait du laisser Vincent Peillon (par exemple)y aller, surtout qu'elle veut rester un pied dehors et un autre dedans en étant 1er SN, mais en laissant ce dernier faire le boulot. DOnc elle demande qu'on vote pour elle, mais elle nous dis déjà que c'est pas elle qui fera le boulot...

[Rédigé par : Claude Keryhuel]

J'ai l'espoir et peut-être encore la naïveté d'imaginer que les militants, passés la gueule de bois du lendemain de congrès auront la sagesse de comprendre qu'il n'y a pas d'alternative crédible à la candidature de Ségolène. Bertrand Delanoé vient en effet de se discréditer totalement en appelant à faire le lendemain ce qu'il dénonçait la veille et Martine Aubry en mettant en avant la grande cohérence de ses propos tout en étant soutenue par un assemblage hétéroclite essentiellement composé de vieux chevaux de retour. Bonjour, le renouveau ! C'est sûr, au bal des faux-culs, ils ne feront pas banquette.
Oser de plus proclamer qu'ils ne participent surtout pas à un front anti-ségo alors que tout, dans leurs propos, dans leur attitude, dans les sous-entendus fallacieux (Ségolène ne serait ni socialiste ni même de gauche !) traduit leur volonté de ne rien bouleverser dans un parti qui, est-il utile de le rappeler au lendemain de ce si pitoyable congrès, est au bord de la mort clinique, c'est quand même fort !
Alors, de grâce amis militants, ne laissez pas passer la chance de faire évoluer ce grand parti vers davantage de démocratie interne, davantage de responsabilités laissées aux militants dans leur travail de réflexion et de propositions, bref davantage de vie !
La gauche a tout à gagner à ce que le Ps redevienne ce qu'il n'aurait jamais du cesser d'être, le parti du peuple, ouvert au dialogue et aux échanges. Ne laisser pas les responsables de l'actuelle situation vous confisquer la victoire et abandonner pour longtemps la possibilité de gagner les futures échéances.
Faites en sorte que le peuple reprouve l'espoir.

[Rédigé par : Petitmaje]

C'est trop facile de dire "ils doivent venir sur nos positions" !! Ca c'est de la langue de bois et du discours de congrés. Si les gens du Modem ou du NPA étaient sur nos positions çà se saurait et ils ne feraient pas un autre choix. Ils ne sont pas assez cons pour brusquement changer d'avis entre les deux tours.

Donc si l'on veut gouverner et qu'on est pas assez fort pour le faire tout seul, il faut s'entendre, pas forçèment sur un programme très détaillé mais sur quelques idées forces.
Moi,personnellement, je ne vois pas comment s'entendre avec un parti tel que le futur NPA qui ne veut pas gouverner, qui se contente de protester et qui, parce que le communisme est mort depuis la chute de Berlin n'ose même plus proposer une société socialiste (dans le sens initial de Marx : "socialisation des moyens de production").

Donc l'allié est forçément de l'autre côté. Ca me parait le bons sens même et plus on attendra, plus Sarko sera content.

[Rédigé par : Yves Formentin]

A donc c'est à nous "d'être assez cons" pour aller sur leur positions politique??

Dans une élection il y a deux phases: la première où on défend ses propositions et ses positions pour convaincre et être élu. La deuxième rassembler celles et ceux avec qui on veut, on peut, construire et mettre en place nos projets. Je ne dis pas que les accords sont systématiques. Je ne dis pas que les électeurs du NPA ou du Modem vont suivre à chaque fois. Mais quand on est pas majoritaire il faut soit se mettre dans l'optique d'être minoritaire et de le rester, soit discuter sur une plate forme politique un projet rassembleur. Après à nous de décider de savoir jusqu'où et avec qui. Si des partis veulent rejoindre cette plate forme tant mieux. Sinan à nous de convaincre les électeurs! Ces derniers ne sont pas des moutons qui suivent ce que leurs disent le parti pour lequel ils ont voté dans un premier temps !

De plus il faut bien distinguer les électeurs et les partis politiques! Ce que n'a pas fait Ségolène Royal dans l'entre deux tous en 2007...

Et je rappelle qu'à gauche il y a les Verts (qui vont faire un très bon score aux européennes), le PC, etc. Si déjà on pouvait s'entendre avec eux, en toute franchise, ça sera bien ! Après moi je ne suis pas contre discuter avec le Modem, ce n'est pas le diable! Mais pour ceux qui sont élus ici, faudra leur expliquer que si ils veulent travailler avec nous faudrait qu'ils arrêtent de voter avec l'UMP au CG, au CR, au Parlement européen, etc etc !!!

[Rédigé par : Petitmaje]

Voila qui me semble déjà plus raisonnable.
Du côté des Verts il vont surement faire un bon score car ils ont su se rassembler autour de Cohn-Bendit. Et nul n'ignore qu'il discute plus facilement avec Bayrou qu'avec Besancenot.

Voilà une idée qu'elle est bonne : discuter avec ceux qui nous sont proches. Sur notre droite ou sur notre gauche. Et si possible un peu avant le deuxième tour, çà aide à se comprendre.

En tout cas, bravo à Nicolas, qui ne modère pas (lisez censure pas, car les vrais commentaires calomnieux on peut toujours les supprimer après coup ) les commentaires comme tant d'autre blogs socialistes, y compris, malheureusement, DA

[Rédigé par : Nicolas]

Il y a un vrai suspens dans cette discussion !
Yves va-t-il enfin se rendre compte que les raisons qui le conduisent à choisir Aubry sont fallacieuses et vont conduire le PS à l'échec, au refus de toute possibilité de conquérir le pouvoir d'Etat ?
Il reste encore un peu de temps... Suspens.

[Rédigé par : Sylvain]

Nicolas, je t'ai connu meilleur débatteur que
1 - utiliser le terme fallacieux pour démonter une argumentation... peut-être n-y crois-tu pas toi-même à ton argumentation ? mdr !
2 - Un discours est un texte et un contexte... pourrais-tu nous rappeler la situation historique du 2ème parti de la gauche qu'est le PS de 1971 ?

[Rédigé par : Nicolas]

Sylvain,

Oui, je peux rappeler le contexte.

Le PS est loin derrière le PC à l'époque. Le réservoir de voix du PC est énorme. Et pour autant, François Mitterrand n'hésite pas à parler vrai et à dire à ses camarades, qu'il ne suffit pas de discuter avec le PC et de développer le PS. Il leur dit la vérité arithmétique : il faudra accepter ceux qui viendront de notre droite.

Veux-tu aussi que je rappelle le contexte de notre Congrès de Reims ? Veux-tu que je rappelle la situation arithmétique de la gauche dans notre pays et en Europe ? La situation du PC ? Dire cela, ce n'est pas renoncer à la gauche, mais bien au contraire lui redonner une perspective de reconquête et donc une utilité pour ceux qui souffrent.

Je conseille à tous d'aller au texte de Mitterrand. Il fait, dans son discours, un petit détour savoureux sur une anecdote électorale avec le PC...Appliquée à notre congrès, c'est une vrai fable de La Fontaine.

[Rédigé par : Yves Formentin]

Cher ami, cher Nico,

Je te rassure, je sais pourquoi je soutiens Martine, et ce depuis avant même qu'elle ne dépose sa motion. Je ne suis donc pas dans une logique "TSS", contrairement à certains, il est vrai, mais pour cela il faut regarder du coté de son ancien compagnon (qui aujourd'hui ne dit rien de peur de se tromper de "bon" coté, c'est à dire du coté de la majorité -- faut bien garder ses postes). Je remarque que tu ne réponds pas aux questions qui se posent, tu préfères répondre à une question qu'on ne pose pas et ainsi mettre la personne de Royal au coeur du débat alors qu'on s'en fout un peu, c'est son projet qui ne nous plait pas.

Je suis assez halluciné de voir que ta seule vision de la politique, c'est l'arithmétique!? On est pas majoritaire, donc on va s'allier à d'autres... Écoute cher Nicolas, assume donc que tu veut que le PS ait une ligne politique différente de celle défendu par 71% des militants (bon d'accord, un peu moins, puisque certains ont voté Delanoë alors qu'ils ont la même vision des choses que la motion E). Et pour ce qui est de la conquête de l'Etat, il me semble que la stratégie de Ségolène Royal nous a montré ses résultats! Et ce n'est pas pour autant que je vais dire "qu'elle a été nulle, qu'elle est dépassée, etc etc.". Quant tu dis qu'il faut convaincre les électeurs qui ont voté Modem, ba je dis oui, mais pas avec le discours de Bayrou !Sinon autant avoir le discours de Sarkozy pour convaincre 53% des électeurs... C'est un raisonnement que je ne comprend pas! Pour ma part je préfère convaincre les électeurs pendant une campagne, et si on a pas de majorité et bien oui discuter pour voir si on trouve un terrain d'entente PROGRAMMATIQUE avec la gauche, et pourquoi pas avec le centre, mais sur un programme de gauche. Et il faudrait aussi comprendre pourquoi Bayrou a eu un tel score en 2007? Et bien parcequ'une partie des électeurs ne comprenait pas notre campagne, et pour dire "merde" au deux grands parties. Et pourquoi? Ba parcequ'on ne parlait pas "ouvrier", on faisait une campagne non pas pour notre électorat, mais pour essayer de convaincre un électorat qui votera de toute façon pour la droite! Et en délaissant notre électorat à Besancenot ! (rappelle toi que l'extrême gauche, tous candidats, fais plus que Bayrou!!)

Quant au respect des militants, j'aurai aimé que Ségolène Royal en ait quelques jours après la fin de la campagne présidentielle quand elle a proclamé à la gueule des tous ceux qui ont sué pour faire campagne que de toute façon elle ne croyait pas au programme socialiste qu'elle a défendu pendant plusieurs mois...et voté par 85% des militants ! Et je ne parle pas du respect des militants des Bouches du Rhône...

[Rédigé par : Petitmaje]

Yves (que ne connais pas) bonjour,

C'est sur que l'arithmétique c'est chiant, mais l'ennui c'est que c'est du réel, pas du discours.
Commençons puisqu'on parle chiffres par donner les bons : en 2007, Bayrou a fait 18,5% de voix et l'EG (Besancenot + Laguillier+ Schivardi ) 5,75% (7 si tu rajoutes Bové).

Les chiffres, çà donne une idée du rapport de forces et donc une idée de ce que pensent les français. Pas les militants de partis. Ca permet de savoir si les discours sont crédibles et çà permet de voir avec qui il faut s'allier si on veut aller au pouvoir pour faire avancer les choses.

En 1981, François Mitterrand avait bien compris tout çà. Il avait compris que le PCF était fort et il avait donc un programme (que je trouvais personnellement archaIque avec ses nationalisations massives, mais passons) adapté à ce rapport de forces et il a pu rallier à sa cause sans changer le programme les quelques 5% de voix qui lui manquaient pour gagner.

En 2008, le PCF n'existe plus c'est un fait. Le NPA existe mais, comme pour le FN à droite on ne peut pas gouverner avec lui.Juste lui piquer ses voix !
C'est aussi simple que cela.
Faisons très attention au fait qu'en 2012, si çà continue, le phénoméne inverse ne se pose pas : battu au premier tour, allez nous appeler à voter Bayrou ?

[Rédigé par : APFA]

"Elle a proclamé à la gueule des tous ceux qui ont sué pour faire campagne que de toute façon elle ne croyait pas au programme socialiste qu'elle a défendu"

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Tu y croyais toi à ce programme? Et la citation exacte n'est comme d'habitude pas celle là.

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Solférino a annoncé ce soir que la possibilité d'une élection au 1er tour était possible, en raison du très fort report de voix des "Delanoë" sur "Royal" et il constate un très fort mouvement de mise à jour des cotisations

Il semblerait également que les prestations de Martine Aubry sur France 2 et CANAL + ce soir ont été jugées calamiteuses en termes de fond comme de forme, y compris par le camp Aubry. Alors que Royal a présenté son équipe sur Canal +, Aubry est restée seule. Son équipe est composée de l'ancienne vieille garde

Même La Voix du Nord,quotidien très proche d'Aubry, semble la lâcher. Il a diffusé ce soir sur son site Internet trois vidéos montrant Aubry justifiant son alliance avec le MODEM à Lille

Royal a rempli ce soir le gymnase Japy à Paris où elle a tenu un discours assassin contre Sarkozy. Il était intitulé: "J'accuse!". Elle a littéralement emporté la salle, des journalistes se levant ou posant leurs caméras pour applaudir!

Manifestement la dynamique Royal est en marche et demain soir pourrait réserver une énorme surprise

APFA

[Rédigé par : Olivier]

Je constate que les Ségolâtres se réveillent

[Rédigé par : Nicolas]

Olivier,

Insulte insupportable. Merci de modérer tes propos. Scandaleux !