Reims est une ville où le champagne coule à flot. Cependant, rien de bien pétillant dans le week-end que j'ai passé avec de nombreux finistériens en tant que délégué au 75ème Congrès du Parti Socialiste. Vous trouverez ci-dessous, à chaud, le message que j'ai envoyé au plus grand nombre d'adhérents en rentrant :
Chers amis,
Le Congrès de Reims vient de se terminer. Je suis encore dans le train, sur le chemin du retour.
Je tiens à vous écrire pour vous faire part de mon sentiment face à ce Congrès, que je viens de vivre en tant que délégué du Finistère.
D'abord, j'imagine que vous avez dû mal vivre la cacophonie et l'ambiance malsaine que les médias n'ont pas manqué de relayer. Ce n'est rien par rapport à ce qui nous attend dans les jours qui viennent, sans parler des sourires moqueurs des collègues et des regards désespérés de ceux qui ont tant besoin de nous.
J'étais parti à Reims avec l'espoir que, comme le veut la logique, comme le prévoient nos habitudes et nos traditions, le texte arrivé en tête serait respecté et que son leader serait accepté à la tête du parti. J'ai été renforcé dans cette conviction par l'attitude de Ségolène Royal et de son équipe, dont Vincent Peillon : pas d'exclusive, des discussions avec tout le monde, une attitude ouverte et responsable.
Pourtant, force est de constater, qu'après 2 jours d'efforts, les questions de personnes l'ont emporté sur les questions de fond, sur l'intérêt que nous devons porter à la France et aux Français.
Je suis écœuré que certains aient préféré mettre la question des alliances au cœur de nos débats plutôt que de parler de la réponse que nous devons apporter aux crises que nous traversons. En nous concentrant ainsi sur le Modem, un parti ayant, je le rappelle environ 3 députés seulement et aucune grande ville sauf Saint-Brieuc, nous avons fait un nouveau cadeau à Sarko.
Je suis d'autant plus écœuré que la candidate que l'on oppose à Ségolène Royal a fait l'accord avec le Modem dans sa ville de Lille, dès le premier tour des municipales. Comment mieux démontrer que les questions de fond sont un prétexte. De même, Benoît Hamon a refusé toutes discussions du début à la fin.
Jeudi, la parole sera rendue aux militants que nous sommes. Je souhaite que nous soyons nombreux à la prendre pour remettre notre parti sur de bons rails. Pour ma part, je ferais tout pour que la logique que représente la candidature de Ségolène Royal soit respectée. C'est la seule solution pour que notre parti survive à ce cauchemar.
Merci de m'avoir lu. Amitiés socialistes.
Nicolas Morvan
La politique a toujours été une question de personnes, hélas. Ca sera toujours ainsi parce que les idées n'avancent pas toutes seules et qu'il faut bien quelqu'un pour les faire avancer, et que forcément il y a des délits de faciés. Jeudi et probablement vendredi, les dés auront été jetés. Il faudra s'y tenir ou tout explosera. Dans une poudrière, le premier qui craque une allumette a de l'audace ! Mais demeure un assassin...
Rédigé par : Arnaud Percebois | 17 novembre 2008 à 13:49