Mardi, Mercredi et Jeudi derniers, j'ai participé au 91ème Congrès des Maires, organisé par l'Association des Maires de France à Paris.
L'occasion d'échanger avec des collègues élus de toute la France. J'ai aussi pris quelques contacts utiles pour l'avenir au salon du maire et des collectivités, sorte de grande foire des biens et services.
De cette édition, je retiens le très bon score réalisé par André Laignel pour la présidence de l'AMF. Il représentait l'ensemble de la gauche et a réuni 43% des votes, alors même que le système de représentation le désavantageait, chaque commune représentant une voix (Moëlan vaut Marseille).
Ce très bon score est l'expression de la colère qui gronde chez les élus locaux. La fausse décentralisation de 2004 est passée par là. Pour autant, ce n'est rien par rapport à ce que la loi de finances pour 2009 nous propose. Il ne s'agit plus de nous transférer des compétences sans les moyens équivalents. Non, il s'agit désormais de réduire nos moyens. Point.
Pourquoi ?
1. Le gouvernement considère que nous sommes responsables des mauvaises performances économiques de la France. Il veut nous forcer à des économies de moyen. Ainsi, en asphyxiant les collectivités, ils veut les inciter à se regrouper ou, à défaut, à baisser le niveau de service proposé à la population, pour le plus grand profit des entreprises. Il oublie ainsi, que les collectivités assument plus de 70% des investissements publics, ce qui représente un vrai soutien au développement économique.
2. Pour baisser les impôts nationaux, le gouvernement transfère moins de crédits aux collectivités locales, il leur laisse ainsi le soin d'assumer l'impopularité de la hausse des prélèvements. Cela ne serait qu'un jeu à sommes nulles acceptable si l'impôt national et l'impôt local étaient de même nature. Il n'en est rien puisque les impôts locaux n'ont pas de caractère redistributif, ce qui n'est sans doute pas pour rien dans le choix du gouvernement...
D'ailleurs l'énervement de Nicolas Sarkozy lors de son discours final cachait mal son oubli total des effets désastreux de son paquet fiscal pour l'économie française et nos finances publiques.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.