Balkanisation. Aucune allusion à l'heureuse arrestation d'un criminel contre l'Humanité, dans ce titre, mais simplement un constat sur l'état de la gauche après le vote par le Congrès de la réforme de la Constitution de notre République.
En effet, si les critiques se concentrent sur le vote de Lang, c'est l'ensemble de la gauche qui se trouve affaiblie aujourd'hui. D'un côté des socialistes ou anciens socialistes (Charasse) qui soutiennent l'action du chef de l'Etat ou y participent (les ministres dits d'ouverture). De l'autre, un Parti Radical qui s'aligne.
Comme si cela ne suffisait pas, certains n'ont même pas attendu que l'encre de la Constitution amendée soit sèche pour porter leurs attaques contre la direction du PS.
C'est la stratégie de Nicolas Sarkozy qui triomphe à nouveau. Morceler, éclater l'adversaire coûte que coûte, pour qu'il n'y ait plus rien entre l'Ump et l'extrême-gauche. Le scrutin européen et sans doute les régionales à venir seront encore des occasions d'approfondir cette stratégie. Pendant combien de temps allons-nous tolérer qu'il n'y ait qu'une seule stratégie globale sur la table ?
Il nous faut réagir avec ordre et exigence. Poser la question du prix des ralliements des parlementaires de droite comme de gauche qui ont voté ce texte ? S'interroger sur un certain nombre de coïncidences ?
De plus, si le texte est insuffisant, voir dangereux, et il l'est, puisqu'il "bunkerise" encore un peu plus le Sénat au profit de la droite, pour ne prendre que cet exemple, ne convient-il pas d'indiquer aux français que nous y reviendrons ? Nous serons sans doute obligés de le faire par référendum, au lendemain d'une présidentielle victorieuse.
D'un congrès à un autre, voilà des défis majeurs et un bel enjeu pour le congrès des socialistes qui s'annonce.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.