La motion suivante a été adoptée à l'unanimité par le Conseil communautaire du 26 juin :
Ayant appris par la presse qu'un audit et un rapport envisageaient la fermeture nocturne de l'accueil des urgences du Centre Hospitalier de Quimperlé, nous voulons marquer notre désapprobation.
Après avoir subi des crises économiques lourdes, après l'annonce de la fermeture du Tribunal d'Instance, nous ne pouvons accepter ce nouveau recul des services publics sur notre territoire. Cette fermeture ferait suite à une réorganisation globale du Centre Hospitalier et serait en contradiction totale avec la promesse, faite à l'époque, de stabiliser l'offre de soins.
Elle conduira à l'engorgement du service d'urgences de Lorient et du Centre Hospitalier de Quimper. Ces deux services sont d'ailleurs déjà saturés.
Le Centre Hospitalier a pour mission d'assurer 24h/24, la permanence des soins non programmés sur un territoire étendu, en progression démographique constante et subissant de fortes variations saisonnières. En effet, l'été, ce sont près de 100 000 habitants qui se trouveraient privés d'accès aux soins d'urgences la nuit.
Elus du Pays de Quimperlé, nous sommes attachés à ce que les urgences assurent la sécurité et la sérénité des populations des 22 communes rurales et littorales, qui sont de leur ressort. Les 500 entrées comptabilisées en mai 2008 après 19h montrent, s'il en était besoin, que ce service répond à une réelle attente de la population.
Souhaiter basculer les urgences nocturnes de communes souvent éloignées vers Lorient est en contradiction avec la notion même d’urgence vitale. Les techniciens du Ministère et de l'ARH savent-ils que Scaër est à plus de 45 minutes du CHBS et à plus de 40 minutes du CHIC ? Comment cela peut-il être conforme au souhait ministériel de mettre chacun à 20 minutes d'un service d'urgences ?
De plus, la suppression de l'activité nocturne des urgences mettrait à nouveau en péril la réorganisation des services en cours, ainsi que la pérennité du Plateau Technique. A l’heure où de nombreux hôpitaux voient leurs services menacés, nous ne pouvons que nous interroger sur la dégradation régulière du tissu sanitaire, en particulier dans le Finistère. Souhaite-t-on un désert sanitaire entre Quimper et Lorient ?
Le rapport du sénateur Larcher souhaitait laisser aux élus locaux toute leur place. C’est pourquoi nous demandons instamment à Madame la Ministre de la Santé de garantir la pérennité de ce service d’urgence. De même, nous souhaitons qu'elle remonte le numerus clausus en faculté de médecine et notamment en Bretagne.
Enfin, nous souhaitons afficher notre solidarité avec les élus et les citoyens des Pays de Concarneau, de Carhaix, de Douarnenez et de Pont-L'Abbé, qui se dressent contre des décisions similaires.
notre solidarité avec les élus et les citoyens des Pays de Concarneau nous pouvons l'apporter en participant aux APPELS du comité de défense des urgences de concarneau comme
jeudi prochain le 24 juillet et chaque jeudi
où
le comité de défense
appelle toute la population à un rassemblement et pique nique sur le parking de l'hopital de Concarneau.
l'hopital du Porzou est notre voisin, à une vingtaine de km de Moelan/mer, son service d' urgence de nuit fermé depuis le 2 juin, déservait un bassin de 100 000 personnes l'été.
à jeudi
Rédigé par : vincent Maleuvre | 22 juillet 2008 à 22:13