Le blog de Nicolas Morvan

En campagne pour Moëlan

2014 est une année d’élections.

Avec une équipe disponible, mêlant expérience et renouvellement, je souhaite poursuivre le travail engagé.

Forts de votre confiance, nous amplifierons le dynamisme de Moëlan, en prenant soin de chacun et en préservant notre environnement.

Nous commençons cette campagne par la diffusion d’un document-bilan de l’action menée par notre équipe depuis 2008, à Moëlan et sur l’ensemble du Pays de Quimperlé.

Viendrons ensuite des réunions publiques, dans nos différents quartiers, pour vous écouter et enrichir le programme que nous travaillons depuis plusieurs mois.

Ensemble, faisons vivre Moëlan !

Vous pouvez dès maintenant nous retrouver sur internet via notre blog, www.vem2014.fr, notre compte Twitter @moelan2014 et notre page Facebook.

Vœux du maire

Ce Samedi, j'ai eu le plaisir d'accueillir de très nombreux Moëlanais pour la traditionnelle cérémonie des vœux du Maire.

J'ai rappelé que 2014 est une année de commémoration. N’oublions pas qu’il y a 100 ans débutait la première guerre mondiale. La liste de noms de l’espace du souvenir est là pour nous rappeler le tribut payé pour cette folie. De même, nous marquerons les 70 ans de la fusillade de Kerfany. Cet acte barbare, effectué dans le contexte de la Libération, ne doit pas être oublié !

Plus près de nous, j’ai eu une pensée pour nos concitoyens, victimes des intempéries. La Mairie a fait son possible pour réparer et mettre en sécurité, tout comme ERDF, France Télécom et bien entendu les pompiers.

Toute notre solidarité va aux Quimperlois, commerçants et habitants, qui ont vécu un calvaire. Accueillant, en tant que Président de la Cocopaq, les 25 membres des forces de sécurité civile qui viennent aider au retour à la normale, j’ai souhaité qu’ils puissent être logés à Moëlan. Le Domaine de Beg Porz, qui est fermé en cette saison, a bien voulu se mobiliser et rouvrir.

L’année 2014 débute dans une ambiance économique morose. Après plusieurs décennies de rattrapage économique, la Bretagne subi une succession de plans sociaux dans des filières importantes. Notre région doute de son destin et craint pour sa cohésion sociale. C’est à ces défis que s’attèle le Pacte d’Avenir voulu par le Premier Ministre. Je suis heureux d’une telle mise en mouvement de notre région, qui s’accompagnera d’une plus grande décentralisation et donc de plus de pouvoirs pour nous, citoyens, là où nous vivons, et donc in fine plus de démocratie. De même, l’annonce d’une loi permettant la signature de la charte des langues minoritaires fait écho au travail que nous menons ici pour défendre nos spécificités culturelles. Pour le Pays de Quimperlé, s’il faut rester vigilant, nous avons eu la chance de ne pas être touchés par ces plans sociaux. Mais chacun sait que nous traversons une période difficile, dans laquelle il faut prendre soin de nos atouts et investir. C’est ce que fait la Cocopaq au travers des zones d’activités communautaires ou du soutien aux entreprises.

Dans ce contexte, j'ai indiqué que notre action pour Moëlan continuerait à se décliner autour de deux axes : renforcer les liens sociaux et préparer l'avenir.

Vous pouvez retrouver l'ensemble du discours en cliquant ici.

Bâtiments communautaires

Vendredi dernier, nous avons posé la première pierre des bâtiments communautaires en présence de Marylise Lebranchu, Ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique. De nombreux élus locaux et nationaux avaient tenu à être présents, ainsi que de très nombreux fonctionnaires de la Cocopaq.

Dans 19 mois, notre intercommunalité disposera de locaux neufs et fonctionnels, permettant aux salariés comme aux élus de mieux travailler et d’accueillir comme il se doit citoyens et partenaires. Désormais, ce n'est plus l'encre qui coule autour de nos futurs services techniques et de l’hôtel de communauté, mais bien le béton. Depuis près de 14 ans, c'est la première fois que l'on peut se dire plus proches de la fin que du début de l'histoire.

La présence de Madame la Ministre à cette occasion montre toute la la considération qu’elle porte - et au travers elle l'ensemble du gouvernement- au fait intercommunal. L'on a coutume de parler d'une révolution silencieuse pour parler du développement de l'intercommunalité en France. A bas bruits, les élus locaux ont, volontairement et progressivement fait concorder espace de vie, lieu de débat politique et territoire d'action. C'est une bonne nouvelle pour la démocratie et il faut désormais l'assumer, la dire, l'expliquer. C'est ce que vont permettre bientôt nos bâtiments, qui s'inscrivent dans un mouvement général puisque de nombreuses communautés ont récemment construit pareils locaux.

De même, la présence de Marylise Lebranchu est un signe de respect en direction des personnels communautaires. Tous les jours, les personnels de la Cocopaq se dévouent à la tâche pour rendre des services essentiels à la population et au territoire. Ils sont les interlocuteurs quotidiens de ceux qui se battent pour créer des entreprises et développer l’emploi, de ceux qui veulent préserver nos paysages, notre qualité de vie et l’environnement exceptionnel de notre territoire par une bonne gestion des déchets, un entretien des sentiers, une protection des rivières ou la promotion des énergies renouvelables. Tous les jours, ils sont à l’écoute des familles, pour leurs déplacements, leur logement, pour prendre soin de leurs enfants, de leurs adolescents, de leurs aînés, y compris quand survient le grand âge ou que les aléas de la vie nécessite un coup de pouce ou un soutien. Mais nos agents sont aussi aux côtés des sportifs, des lecteurs, des artistes, des amoureux de la culture sous toutes ses formes, des défenseurs de la langue et de la culture bretonne… Bref, nos agents sont ici, tous les jours, enracinés, concernés par la vie du Pays de Quimperlé, concernés par les combats qu’il mène pour son développement ! Ce fut une reconnaissance pour eux de voir leur Ministre, à leur côté, pour ce moment important de la vie de leur collectivité.

Il y a presque 20 ans maintenant, la Cocopaq représentait 6 communes et comptait un demi poste de salarié. Qui aurait imaginé un instant qu'un jour notre intercommunalité deviendrait la plus importante du Finistère et la deuxième de Bretagne. Que de chemin parcouru !Aujourd'hui, la Cocopaq, ce sont 16 communes, 54 000 habitants, 57 élus communautaires, plus de 70 libellés de compétences et 155 agents permanents. Et dans 20 ans, où en serons-nous ?

Investir pour mieux vivre !

2 600 habitants supplémentaires ! C’est le défi qu’il nous faut relever avant 2020. Le Programme Local de l’Habitat, voté à l’unanimité des 57 délégués communautaires le 9 octobre 2013, est notre outil pour réussir.

3,1 millions d’euros sont ainsi mobilisés par la Cocopaq, sur une période allant de 2014 à 2019. Sur ces 5 années, nous partons du principe que l’accroissement démographique que connait le Pays de Quimperlé va se poursuivre à hauteur de 0,8% par an, soit une augmentation de 2 600 habitants.

L’enjeu est d’accueillir correctement cette nouvelle population, tout en pensant aux habitants actuels de notre territoire. Lutter contre le mitage, préserver nos terres agricoles, densifier nos bourgs, améliorer le confort des logements existants et notamment leurs performances énergétiques, permettre la mixité sociale et générationnelle, conforter le rôle de notre ville centre…

Véritable outil du vivre ensemble, le Programme Local de l’Habitat de la Cocopaq vient d’être validé par le Comité Régional de l’Habitat, avec ses félicitations pour la qualité du travail effectué et l’importance des objectifs recherchés. Il nous reste à le faire vivre, ensemble, pour que chacun puisse se loger, sur un Pays de Quimperlé toujours plus solidaire.

Dans les boîtes

Avec un peu de retard, un retour sur le numéro d’octobre-novembre du Mag 16, magazine de la Cocopaq.

Encore une fois, la magie du Festival des Rias a fonctionné. En cette fin d'été, nous avons laissé toute sa place à l'art, au beau, à l'échange, à l'humain. Temps nécessaire pour s'ouvrir au monde et le comprendre, loin du tumulte télévisuel. Magie utile pour redécouvrir le Pays de Quimperlé, ses paysages, ses communes accueillantes et ressentir la fierté qu'éprouvent ses habitants. La Cocopaq trouve là toute sa force, dans la solidarité des communes et la volonté des habitants.

En cette rentrée, il est beaucoup question d'intercommunalité. Fragile, basé à l'origine sur l'adhésion volontaire des communes, le mouvement intercommunal a pris un essor décisif ces derniers mois avec sa généralisation à la quasi-totalité de la France. Nous assistons là à une révolution silencieuse, qui permet de faire concorder espace de vie, lieu de débats politiques et territoire d'action. Une bonne nouvelle pour la démocratie, qui reste toujours à approfondir !

Les intercommunalités sont appelées à jouer un rôle important dans la modernisation de l'action publique, dans le soutien à l'économie et, bien entendu, dans l'équipement des territoires. La Cocopaq a, sur ces sujets, une longueur d'avance, comme d'ailleurs sur celui de la maîtrise du foncier. Alors que le législateur débat de la possibilité de confier cette mission aux intercommunalités, de nombreuses communes du Pays de Quimperlé mettent en œuvre notre Schéma de Cohérence Territorial et notre Plan Local de l'Habitat, via leurs Plans Locaux d'Urbanisme. L'enjeu ? Préserver l'environnement, conforter l'agriculture, dynamiser l'économie, améliorer le logement...

Vous trouverez ce numéro du Mag 16 en cliquant ici.

Dans les boîtes

Avec un peu de retard, retour sur le numéro d’octobre-novembre du journal municipal.

C’est l’occasion de revenir dans l’édito sur l’élaboration de notre Plan Local d’Urbanisme.

Les vacances étant le moment du retour au pays pour de nombreux Moëlanais, nous avions souhaité que l’enquête publique du PLU soit menée sur cette période. La commissaire enquêteur, nommée par le Président du Tribunal Administratif de Rennes, a donc tenu ses permanences en Mairie durant l’été. Elle a ainsi pu recueillir les avis des habitants, des propriétaires de terrain et des associations. Son rapport final nous a été remis fin septembre. Il est disponible sur le site internet de la commune. Après analyse, elle émet un avis favorable au projet en soulignant quelques améliorations possibles.

C’est une base de travail encourageante et précieuse pour mener à bien ce lourd dossier. La commission d’élaboration de ce PLU se réunira pour amender le projet, avant qu’il soit proposé au vote du conseil municipal en fin d’année.

L’enjeu est de disposer enfin d’un document d’urbanisme conforme aux lois de la République, qui permette de bâtir sereinement l’avenir de Moëlan.

Vous pouvez lire ce journal municipal en cliquant ici.

L'avenir ferroviaire du Pays de Quimperlé

Le 150ème anniversaire de la gare de Quimperlé a permis de rappeler l’histoire de notre région. Par leur emplacement, la gare de Quimperlé, comme celle de Bannalec, ont contribué à façonner la ville. Les services rendus par le train ont été, dans notre secteur, au cœur de mobilisations exceptionnelles de défense des arrêts.

Certaines interrogations se sont faites jour récemment à propos du maintien des arrêts TGV et même de l’avenir de nos gares. Pour les dissiper, j’ai souhaité inviter Gérard Lahellec, Vice-président du Conseil Régional en charge des transports, ce 5 novembre à Quimperlé.

Il a d’abord rappelé l’engagement important du Conseil Régional dans les infrastructures ferroviaires et notamment dans la rénovation des gares. Celle de Quimperlé, en cours de modernisation et de mise en accessibilité pour les handicapés, en est un bon exemple. Depuis 2004, la progression du nombre de voyageurs est très importante et de plus en plus de Bretons voyagent en train. Gérard Lahellec a d’ailleurs salué l’effort du Pays de Quimperlé en matière de transports en commun (TBK) et les projets de pôles d’échanges multimodaux de Quimperlé et de Bannalec.

Revenant sur l’objectif de Bretagne Grande Vitesse (BGV) de mettre Quimper et Brest à trois heures de Paris, il a insisté sur le fait que nous atteindrions 3h10 pour ces deux villes de l’extrême-ouest en 2017. C’est la résultante des travaux actuellement en cours à l’est de Rennes et qui représentent 4000 emplois. En moyenne, tous les TGV arrivant en Finistère, gagneront 50 minutes.

Autre nouvelle importante, aucun arrêt TGV existant ne sera remis en cause. Ce qui ne veut pas dire que tous les TGV s’arrêteront partout, mais que les arrêts existants seront maintenus. C’est une nouvelle importante pour le Pays de Quimperlé.

Enfin, revenant sur le rapport “Mobilité 21” de la commission Duron, Gérard Lahellec nous a éclairé sur le Débat Public qui se tiendra dans la seconde partie de 2014 en Bretagne. Il s’agira de définir les voies et moyens permettant de descendre en dessous des 3h10 pour Brest et Quimper, mais aussi d’améliorer la desserte Rennes-Nantes. Pour la Région, ces trois objectifs (Brest, Quimper et Nantes) doivent être poursuivis concomitamment et solidairement. Gérard Lahellec a rappelé qu’une solution qui laisserait de côté l’une de ses trois destinations ne serait pas soutenue par la Région.

C’est dans le cadre de ce Débat Public qu’est née la possibilité de créer un “shunt” entre Lorient et Quimper. Cette portion de voie nouvelle laisserait de côté les gares de Quimperlé et de Rosporden. Franchissant des espaces naturels sensibles, des estuaires ostréicoles et des zones habitées, ce tracé a soulevé bien des interrogations. Mais Gérard Lahellec nous a rassuré en soulignant qu’un Débat Public n’est pas une enquête publique. Il ne s’agit pas d’un projet ficelé, mais d’un processus exploratoire devant mettre sur la table tous les scénarios possibles, même les plus aberrants…

Au final, l’échange que nous avons eu a permis de montrer que la gare de Quimperlé a encore un bel avenir devant elle, avec des arrêts TGV maintenus et des arrêts TER étoffés. Une bonne nouvelle, essentielle pour que la Cocopaq continue son travail d’aménagement du territoire autour d’une ville-centre redynamisée.

La Bretagne en mouvement

Les manifestations de ce Samedi, à Quimper comme à Carhaix, ont montré l’ampleur des attentes de nos concitoyens.

Les manifestants ont dit leur angoisse devant l’état de l’économie française en général et de l’agroalimentaire breton en particulier. Le sentiment de dépossession ressenti par les salariés et les habitants des secteurs touchés par les fermetures d’usines est terrible. Il renvoi  entreprises, coopératives, agriculteurs, Etat et collectivités locales à leurs responsabilités. C’est une colère sourde qui était exprimée dans les rues, tant les décisions sont brutales, faisant peu de cas des femmes et des hommes qui ont fait la prospérité des territoires. Un espoir unifiait, à mon sens, les participants de ces marches : que la Bretagne sache se rassembler pour peser à nouveau sur le cours de son histoire. 

Cette angoisse, cette colère et cet espoir, comment ne pas les partager ? Comment ne pas les respecter ? Et en même temps, comment se résigner à les voir perverties par les portes-paroles du mouvement des “bonnets rouges” ?

Car ce que demandent les salariés, les chômeurs, les habitants des territoires touchés de plein fouet par la crise de l’agroalimentaire, c’est bien une action publique volontaire et efficace. Ils veulent que la puissance publique sauve ce qui peut l’être de la filière volaille, remette de la coopération et du bon sens dans la filière porcine, pèse en Europe pour préserver la pêche cornouaillaise, agisse pour l’égalité des territoires et lutte contre le mouvement naturel des économies à se concentrer à proximité des marchés et non dans les périphéries… Ils veulent aussi des indemnités à la hauteur de leur engagement dans leur travail, des formations pour rebondir, de l’action de développement et de prospective pour de nouveaux emplois…

Pourtant, bonnets rouges sur la tête, les portes-paroles du mouvement ont demandé sur tous les tons et dans tous les médias que “pour libérer les énergies, il faut moins de contraintes environnementales, moins de contraintes sociales et moins de contraintes fiscales”. Profitant de la détresse sociale d’une population, des idéologues de la baisse de la dépense publique prennent la tête d’un mouvement demandant plus de dépenses publiques.

Comprenne qui pourra, mais chacun a pu voir hier que le symbole du bonnet rouge, rappel d’une révolte anti-fiscale bretonne contre l’état français, n’était pas choisi au hasard. C’est bien à la constitution d’un “Tea Party à la bretonne” que nous avons assisté ! Nous les connaissons ici, en Pays de Quimperlé comme dans le reste de la Bretagne, ces élus qui votent toutes les dépenses -et pour qui il n’y en a jamais assez-, mais qui sont contre toutes les recettes -et pour qui il y en a toujours trop. Depuis 10 ans, ils étaient au pouvoir en France, ils le sont toujours en Europe et ils font mine de découvrir les conséquences des politiques libérales qu’ils ont mises en œuvre.

Mais, heureusement, je ne crois pas qu’ils soient majoritaires dans le mouvement qui s’est levé. L’espoir d’une Bretagne rassemblée, décidant à nouveau de son avenir dans la République, est la base de la période qui s’ouvre. Autour de l’écriture du Pacte d’Avenir, nos forces vives doivent imaginer la métamorphose de la Bretagne. Aucun sujet n’est tabou : décentralisation, expérimentations, glaz économie, transports, aménagement du territoire… Même nos singularités linguistiques et culturelles doivent être mobilisées –et donc entendues par l’Etat- pour refonder notre vivre ensemble.

Apaiser, rassembler, construire

Le Premier Ministre vient d'annoncer la suspension de la mise en œuvre de la taxe Borloo sur le territoire français.

Président de la Communauté de Communes du Pays de Quimperlé, je me félicite de ce geste fort d'apaisement pour l'économie finistérienne. Cette mesure était incomprise. Imaginée par le gouvernement Sarkozy/Fillon, elle cristallise tous les mécontentements. La confusion générale, sans doute très bien organisée, vient pénaliser la compréhension par le grand public du travail effectué par le gouvernement pour restaurer la compétitivité des industries françaises.

Le geste du Premier Ministre doit désormais permettre de rassembler l'ensemble des bretons pour surmonter une crise agroalimentaire, qui ne doit rien à la taxe Borloo. Elle ne peut plus servir de paravent pour que les acteurs économiques s’exonèrent de leurs responsabilités.

Aujourd'hui, il faut nous atteler à la tâche. Laisser derrière nous les fausses polémiques et les petits calculs politiciens. Construire l’avenir en mobilisant les dispositifs prévus pour notre région. Être au plus près des familles, des territoires. Rassembler dans un projet dynamique. Agir, pour démontrer que les Bretons savent surmonter les tempêtes !

La Bretagne dans la tempête

La session du Conseil Régional s’inscrit dans un contexte social très particulier. La Bretagne est touchée par la tempête. Des milliers de salariés vont connaître le chômage, dans l’agroalimentaire, mais aussi dans les télécommunications ou l’automobile.

Les médias se font l’écho de cette détresse sociale et des difficultés des territoires touchés. Des Cassandre, soudain visionnaires, n’hésitent pas à accuser de tous les maux le gouvernement actuel ou les collectivités locales. Pourtant, comme pour chaque crise, bien soigner c’est d’abord bien diagnostiquer.

Alors où sont les racines du mal ? Chez Doux, le problème est avant tout stratégique, avec un groupe qui s’est maintenu sur des marchés en régression et qui, par le passé, a investi les profits réalisés en Bretagne au Brésil, pour finir comme on le sait. Chez Marine Harvest, nous sommes face à un coup boursier pour fabriquer du saumon premier prix en Pologne avec des travailleurs premier prix. S’agissant de la CECAB, chacun sait qu’il y a eu un problème de gestion du marché et une absence de stratégie de filière. Aujourd’hui, ce sont les salariés de Boutet-Nicolas qui en font les frais, alors que ceux de Gad sont congédiés avec des indemnités plancher…

Si l’action publique doit être forte pour soutenir salariés et territoires, il n’est pas question de lui faire porter le chapeau. Le Premier Ministre a annoncé hier un Pacte d’Avenir pour la Bretagne. Le Conseil Régional est mobilisé pour le mettre en œuvre rapidement.

Concernant l’écotaxe, nous demandons un moratoire sur cette mesure incomprise. Imaginée par le gouvernement Sarkozy/Fillon, elle cristallise aujourd’hui tous les mécontentements. La confusion générale, sans doute très bien organisée, vient pénaliser la compréhension par le grand public du travail effectué par le gouvernement pour restaurer la compétitivité des industries françaises. Pourtant deux chiffres suffiraient à l’expliquer : 13 milliards contre 1 milliard. 13 milliards c’est la somme consacrée cette année par l’Etat à l’allègement du coût du travail sous forme d’aide directe aux entreprises (CICE). 1 milliard c’est le rapport attendu de l’écotaxe pour l’année 2014.

Alors il nous faut nous atteler à la tâche. Laisser derrière nous les fausses polémiques et les petits calculs politiciens. Mobiliser les dispositifs mis à la disposition de notre région. Etre au plus près des familles, des territoires. Rassembler les acteurs dans un projet dynamique. Agir, pour démontrer que les Bretons savent surmonter les tempêtes !