Le Congrès des socialistes du Finistère s’est tenu ce Samedi 20 octobre à Saint-Pol-de-Léon. Le lieu n’était pas choisi par hasard. Il aurait à la fois dû inspirer aux socialistes finistériens de la fierté et de la responsabilité. Ce ne fut pas le cas pour chacun d’entre eux.
De la fierté, car lorsque des socialistes se retrouvent à Saint-Pol-de-Léon, ils savent qu’ils sont au cœur de l’ancien bastion de la droite catholique de ce département. Quel meilleur endroit pour rappeler nos victoires du printemps dernier ? D’autant que nous étions sur la circonscription de Marylise Lebranchu, la ministre finistérienne du gouvernement Ayrault. Son suppléant, le député Gwénégan Bui est d’ailleurs intervenu au début de nos échanges pour rappeler le lent, mais solide, ancrage de ces terres au socialisme.
De la responsabilité, car nous sommes désormais au gouvernement et que nous étions réuni sur les terres de la Sica, dans un contexte de remise en cause de l’ensemble des fondamentaux économiques de la Bretagne. L’on peut penser qu’une telle crise appelle hauteur de vue et rassemblement. Ce fut d’ailleurs le sens du rassemblement opéré par Marc Coatanéa, notre premier fédéral, pour construire la liste de notre conseil fédéral. Logiquement, après avoir conduit notre parti à de belles victoires, il a proposé de continuer son travail à la tête de la fédération, conscient du lourd travail qui nous attend en France, comme en Bretagne.
Malheureusement, un certain nombre de camarades ont souhaité faire de ce congrès une tribune pour exprimer une forme d’aigreur. Que faut-il retenir de leurs interventions, dont la spontanéité coordonnée enlevait un peu de saveur ? Un aspect positif, ils souhaitent une meilleure démocratie et plus d’écoute au sein de notre parti. Ils avoueront qu’intervenir à la tribune du Congrès est la meilleure preuve de cette ouverture. Un aspect négatif, tout à leur procès d’intention vis-à-vis d’autres camarades, ils en oublient qu’ils se donnent en spectacle, dans un moment où le Parti Socialiste est attendu sur autre chose que sur des luttes de pouvoir interne.
Pour ma part, je n’oppose pas fierté, responsabilité et volonté d’approfondissement démocratique. Ces trois adjectifs se retrouvent parfaitement dans la candidature déposée par Marc Coatanéa, au nom de la Motion 1, et qui vise le rassemblement de toutes les sensibilités de notre parti. Comme l’a si bien dit Marylise Lebranchu s’agissant de la candidature de Marc Coatanéa : “le courage est au rendez-vous, gardons-le”.
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