La session du Conseil Régional s’inscrit dans un contexte social très particulier. La Bretagne est touchée par la tempête. Des milliers de salariés vont connaître le chômage, dans l’agroalimentaire, mais aussi dans les télécommunications ou l’automobile.
Les médias se font l’écho de cette détresse sociale et des difficultés des territoires touchés. Des Cassandre, soudain visionnaires, n’hésitent pas à accuser de tous les maux le gouvernement actuel ou les collectivités locales. Pourtant, comme pour chaque crise, bien soigner c’est d’abord bien diagnostiquer.
Alors où sont les racines du mal ? Chez Doux, le problème est avant tout stratégique, avec un groupe qui s’est maintenu sur des marchés en régression et qui, par le passé, a investi les profits réalisés en Bretagne au Brésil, pour finir comme on le sait. Chez Marine Harvest, nous sommes face à un coup boursier pour fabriquer du saumon premier prix en Pologne avec des travailleurs premier prix. S’agissant de la CECAB, chacun sait qu’il y a eu un problème de gestion du marché et une absence de stratégie de filière. Aujourd’hui, ce sont les salariés de Boutet-Nicolas qui en font les frais, alors que ceux de Gad sont congédiés avec des indemnités plancher…
Si l’action publique doit être forte pour soutenir salariés et territoires, il n’est pas question de lui faire porter le chapeau. Le Premier Ministre a annoncé hier un Pacte d’Avenir pour la Bretagne. Le Conseil Régional est mobilisé pour le mettre en œuvre rapidement.
Concernant l’écotaxe, nous demandons un moratoire sur cette mesure incomprise. Imaginée par le gouvernement Sarkozy/Fillon, elle cristallise aujourd’hui tous les mécontentements. La confusion générale, sans doute très bien organisée, vient pénaliser la compréhension par le grand public du travail effectué par le gouvernement pour restaurer la compétitivité des industries françaises. Pourtant deux chiffres suffiraient à l’expliquer : 13 milliards contre 1 milliard. 13 milliards c’est la somme consacrée cette année par l’Etat à l’allègement du coût du travail sous forme d’aide directe aux entreprises (CICE). 1 milliard c’est le rapport attendu de l’écotaxe pour l’année 2014.
Alors il nous faut nous atteler à la tâche. Laisser derrière nous les fausses polémiques et les petits calculs politiciens. Mobiliser les dispositifs mis à la disposition de notre région. Etre au plus près des familles, des territoires. Rassembler les acteurs dans un projet dynamique. Agir, pour démontrer que les Bretons savent surmonter les tempêtes !
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