La carte des régions dévoilée hier soir ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Qu’est-ce que la décentralisation ? Ce sont de bons leviers dans les mains des citoyens.
De bons leviers ? Ce sont des collectivités qui pèsent pour changer la vie quotidienne des habitants. Le niveau d’action publique doit s’adapter à l’évolution de la société, du progrès technique, mais aussi de l’économie. Le Président de la République se propose de renforcer les régions et les intercommunalités. 30 ans après leur création, les régions seraient enfin dotées de moyens financiers à la hauteur. De même, chacun sait l’efficacité des intercommunalités pour le développement économique et l’organisation de services publics modernes au plus près des besoins. Ce sont donc deux bons leviers. Mais quid des deux autres, départements et communes ? Je ne suis pas persuadé que l’on puisse les “dévitaliser” en quelques années comme certains le laissent entendre. Surtout si cela cache une “recentralisation” des fonctions qui leur étaient dévolues. Le risque serait alors grand de voir une partie de nos concitoyens perdre leurs derniers repères démocratiques, dont ils comprennent les enjeux et où ils se sentent écoutés.
Dans les mains des citoyens ? Il faut désormais qu’un vrai débat s’engage sur la taille de territoire permettant le plus haut niveau de démocratie. Car c’est dans cette appropriation citoyenne que résidera la réussite ou l’échec de ce chantier.
Conforme à mes engagements, mais sans fièvre identitaire, je pense qu’un territoire vécu, la Bretagne à 5, favorisera cette vitalité démocratique, sans laquelle toute décentralisation est vouée à l’échec.
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